Burning Heads - Opposite 2

Chronique CD album (58:44)

chronique Burning Heads - Opposite 2

Environ un an après « Bad Time For The Human Kind », les Orléanais de Burning Heads nous sont réapparus dans les bacs avec un dixième album de leur imposante discographie, mais leur second opus aux influences résolument plus « Reggae-Rock » pour simplifier ce mélange de saveurs assez complexe qu’on y trouve. Après le très controversé Opposite, Opposite 2 vient logiquement réaffirmer l’attirance qu’a Burning Heads pour ce genre. Même si, sur Coreandco, l’habitude est de parler de Rock, Metal et consorts, un peu d’élargissement d’esprit n’a jamais fait de mal à personne, surtout quand ça vaut un coup d’oreille.

 

Lignes de basses structurales et groovy, appuyées par des guitares syncopées qui ouvrent traditionnellement presque chaque titre de cet album : dur de s’y tromper, on décèle rapidement tous les ingrédients caractéristiques au reggae, mais sans pour autant avoir cette impression de déjà entendu souvent ressentie pour ma part lors de l’écoute d’un album de ce type, sauf exceptions. Sans doute grâce à un chant frais et différent d’un reggae classique ainsi que des structures de chanson surprenantes, puisque chacune commence presque dans les même tons reggae débonnaire et serein pour ensuite monter en puissance où les sons deviennent plus rêches, les saccades rythmiques de guitares s’accélèrent et se transforment en accords longs et tenaces, les paroles parlées se font chantées avec ferveur et le tout gagne en punch, sans pour autant devenir vraiment violent, mais tout au long de la chanson, une mutation énergétique se fait sentir. Bien que les structures se trouvent des similitudes, les morceaux se suivent mais ne se ressemblent pas, car ce n’est pas parce que cet album sonne différemment que les Burning Heads ont oubliés d’où ils venaient, ce qu’ils ont déjà prouvé par Opposite et ses successeurs. Les distorsions et rythmes plus enragés ne sont jamais très loin, même si la rythmique est légèrement plus calme qu’a l’accoutumée, ont trouve quelques morceaux plus pêchus et peut être aussi plus travaillés avec une vraie contenance, tel que « The Pressure » à l’intro basse guitare batterie typée « Jungle » captivante, ou encore Opposite plus basique mais pas moins efficace pour autant !

 

Difficile d’expliquer pourquoi cet album m’a tant plu. Même si j’ai naturellement un petit penchant pour le reggae, Opposite 2 a son propre caractère : Peut être grâce à cette corrélation entre les deux genres antinomiques menée avec intuition et minutie. Peuvent en témoigner cette foultitude de détails tel que les samplers électro, les gimmicks de guitares et autres effets sonores. Peut être aussi cette sincérité qui se fait sentir dans la voix et lyrics de Pierre tout comme ces mélodies originales et touchantes qui font de cet album peut être un bon moyen de réconcilier le monde virile des Rockeurs avec l’univers du reggae.

photo de Biflam
le 31/01/2008

1 COMMENTAIRE

Pidji

Pidji le 01/02/2008 à 13:14:30

Ah ! ça m'a donné envie de réécouter "supermodernworld" tiens, 12 ans après :D

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements