Carnifex - Until I Feel Nothing

Chronique CD album (32:08)

chronique Carnifex - Until I Feel Nothing

Ah ces bons vieux Carnifex ! Les increvables du Deathcore, les entêtés du breakdown qui nous resservent inlassablement la même sauce au fil des albums… Et ce Until I Feel Nothing est tout de même leur quatrième album. Je pense que Carnifex est un groupe qui a un certain potentiel, mais ça doit également être un des groupes les plus monotones qui soit, chez qui la prise de risque est quasi-inexistante. Mais il faut dire pour leur défense qu’ils donnent à leurs fans exactement ce qu’ils attendent d’eux, car le peu de groupe ayant tenté de se diversifier ont soit perdu des fans (All Shall Perish), soit foiré leur tentative (Whitechapel). Ils ont donc choisi l’option « on change rien, on garde les mêmes moshparts, les mecs de 15 ans kiffent grave ».

J’avais bien aimé Dead In My Arms au début, car c’était leur premier album, mais en écoutant le second on se rend tout de suite compte que varier les compos ne fait vraiment pas partie de leurs objectifs.

 

Ils ont très vite évolué vers une imagerie evil, et donc tenté de gratter du terrain du côté du Death metal plus traditionnel. Sauf que dans le genre de groupe qui a lâché le Deathcore pour se mettre au Brutal Death, le dernier Annotations Of An Autopsy est tout de même plus convaincant. Même après bientôt 7 ans d’existence, Carnifex reste toujours dans les clichés du style, c’est un enchaînement de stéréotypes sans aucune véritable personnalité.

Après si la question n’est pas « est-ce que cet album vaut le coup ?», mais « est-ce que ça bourrine ?» ; alors la réponse sera tout autre... Parce que au moins de ce côté-là ils se sont rodés, il est clair qu’en terme de brutalité pure les californiens savent balancer la gouache façon bûcherons ! On peut être médisant tant qu’on veut, on ne peut pas leur retirer ça, et c’est d’ailleurs ce qui est dommage ! Ils ne sont pas mauvais, les mecs assurent même très bien tant au niveau des riffs que des plans de batterie, on retrouve quelques petits soli, des riffs un peu plus thrashisant, on a même droit à quelques nappes de clavier sur certains morceaux, histoire de renforcer le côté apocalyptique de la musique. Mais il en faut un peu plus pour avoir la palme de la créativité.

 

Carnifex nous sort donc une fois de plus un album complétement dispensable, ça leur servira surtout de prétexte pour retourner sur les routes, car je pense que c’est là la véritable force de ce genre de combo. A l’avenir ils vont devoir s’arracher un peu plus les doigts que ça, tenter de trouver d’autres ouvertures musicales parce que ça fait un sacré moment qu’ils campent sur leurs positions et n’en bougent pas d’un poil.

photo de Domain-of-death
le 08/12/2011

2 COMMENTAIRES

Kurton

Kurton le 08/12/2011 à 20:13:29

Il y a quand meme des titres qui poutrent

Domain-Of-Death

Domain-Of-Death le 09/12/2011 à 16:39:20

Ah ça c'est sûr que ça envoie la sauce comme il faut (heureusement). Mais bon, au bout de 4 albums il faudrait commencer à avoir un peu d'inspiration :p

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