Cavalerie - Hate Remains

Après une Démo K7 un tantinet bordélique sortie en 2020 (mais qui comprenait tout de même une reprise de Discharge), les trois trublions parigos de Cavalerie ont décidé de taper méchamment fort avec ce Ep.

L’artwork de Charles, le batteur, interpelle en premier lieu et donne le ton de ces six titres mixés par Wyatt Oberholzer (bassiste des brutaux Chemical Fix et chanteur dans Fixation) et masterisé par le swag Arthur Rizk (qui a bossé entre autres sur le Manifest Decimation de Power Trip).

Finito donc le son un poil approximatif et benvienito à la prod tranchante comme un hachoir de boucher chevalin.

Basse épaisse et HM-2 boss grondent ainsi de façon magistrale et permettent aux compos de sentir la mort et la violence à plein naseaux. Blastées et pas loin du Grind ou lourdes et groovy, les plages sont donc là pour nous faire suer sang et pisse. Ces dernières pataugent ainsi dans tout ce qui fait mal et tournant autour du Crust.

Le chant possède alors la sauvagerie parfaite teintée d’un léger écho crouteux permettant à l’ensemble d’imprimer durablement nos pov’petits tympans brutalisés.

Sur "Inquisitorial Procedure", ce sont les vocalises délicates de Mathilde Mace sortie des belliqueux coreux lyonnais de Iron Deficiency qui prendront le relai pour une moitié de morceaux qui virera dans la totale barbarie des familles.

A savoir pourtant, que leur tout dernier Ep "Siege War", sorti cette année, est bien plus convenu, rapport à la scène Raw Punk internationale.

J'attendrai donc une vrai transformation et pas un autre essai pour tacher mon calbute sur le groupe.

Cependant, Hate Remains porte parfaitement son nom et remplit pleinement son contrat. 

Celui de nous mettre des méchants coups de sabots.

Crom-Cruach

le 28/06/2023