Chapel Of Disease - The Mysterious Ways Of Repetitive Art

Chronique CD album (47:33)

chronique Chapel Of Disease - The Mysterious Ways Of Repetitive Art

On va commencer cette chronique en mettant les choses au clair: ce nouvel album de Chapel Of Disease fait d'ores et déjà partie des plus grosses tartes dans la gueule que vous aurez l'occasion de vous prendre en 2015. La chose est dite, on peut donc débuter la longue litanie d'éloges.

 

L'album sorti en 2012 - bien que fort sympathique - n'avait rien de fondamentalement exceptionnel... il dégobillait allégrement son flot de Death Metal gras et poissard sans parvenir à s'extirper du peloton des sorties Old School. Du Death Metal gras, méchant, sale et caverneux mais néanmoins habité d'un truc en plus, d'un supplément d'âme qui – aujourd'hui – nous explose en pleine poire. Avec The Mysterious Ways of Repetitive Art, les Allemands de Chapel of Disease se hissent très au dessus du lot en dévoilant un album parfait.

 

La musique du groupe est toujours aussi profondément enracinée dans le Death Metal poisseux et gluant des 90's mais elle s'est affranchie des carcans qui parfois plombent le genre. Tout en restant fidèle à ses origines, Chapel Of Disease parvient à apporter quelque chose de différent, quelque chose de frais à une scène qui frôle souvent la stagnation. Entre les déluges de gros grumeaux qui sentent le vieux Death, le vieil Asphyx, le vieil Incantation ou le vieux Torchure, on distingue de lumineuses pépites plus aériennes.

Derrière l'épaisse brume monolithique, on a les tympans chatouillés par de fabuleux éclats de mélodies Doomesques qui feront verser la larmichette aux fans d'Evoken ou de Fuoco Fatuo. Plus loin lors de la promenade au pays des spectres, on tombe parfois nez à nez avec des éléments foutrement jouissifs; on traine la savate dans les sillons glèbeux d'un Death Metal titanesque et là... PAF: on se fait tripoter les guiboles par des envolées Thrashos qui donneraient presque envie de se coudre des patches sur la cagoule! Au beau milieu de cet amas de ruines fumantes, de ce magnifique spectacle de désolation qui flirte avec le Doom traditionnel louchant du côté d'un Stoner aquatique, on se met à frétiller des jambons au son de petits interludes évoquant le Heavy Thrash à papy avec des solos interminables, des rythimques ultra entraînantes, le pied sur le retour, la main dans le pack de Valstar et des taches de pinard sur le T-shirt Metal Church!

 

Bien que discrète, cette dimension plus festive ou plutôt plus mélodique est omniprésente. C'est cet aspect plus aventureux  qui catapulte l'album vers les sommets du genre. L'album offre une tartine de Death Metal sévèrement burné mais on ne s'y ennuie jamais... la chose est rare – voire exceptionnelle! La prod' est plus épaisse que le blindage du slibard de Chuck Norris et les voix caverneuses à souhait vous donneront l'impression de diner en tête-à-tête avec Jeanne Moreau qui aurait abusé de la reverb' et de la Gitane Maïs...

 

Bref, c'est du bon, du très bon, du parfait, du surbandant! L'album est extrêmement riche et à chaque écoute on découvre de nouvelles merveilles. On s'extasie, on applaudie, on est fasciné.

 

Je le dis, je le répète, je le braille à m'en faire péter une veine du cul : The Mysterious Ways of Repetitive Art est une splendeur. Il a déjà sa place au chaud sur le podium des meilleures sorties de 2015.

 

Et dites-vous bien que si vous n'aimez pas, c'est parce que vous avez des goûts de chiottes.

Buy or die.

photo de Cobra Commander
le 30/04/2015

2 COMMENTAIRES

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 30/04/2015 à 12:15:37

Miam : intéressant tout ça...

cglaume

cglaume le 30/04/2015 à 17:52:58

Avec un blaze à la croisée de "Angel of Disease" et "Chapel of ghouls", je me serais attendu à un truc plus MorbidAngelien...

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