CHILD ABUSE - Child Abuse

Chronique CD album (45:41)

chronique CHILD ABUSE - Child Abuse

Ce trio de fous furieux originaire de New-York (oui oui aux Etats-Unis, c'est bien tu suis) n'évoque certainement pas grand chose pour la plupart d'entre vous, et pour cause... Album sorti l'année dernière chez Lovepump United (label de Genghis Tron) structure à l'importance toute relative, on comprend qu'il n'y ait pas eu de gros battage autour de cette sortie. Ajoutez à un univers musical à peu près aussi raffiné et facile d'accès que leur propre nom et on saisit facilement la notoriété assez confidentielle de ce groupe, et pourtant...

 

Ok, ça commence très fort dans le bon goût avec le bien nommé 'Wrong Hole' et son déluge de sons, de rythmes et de vocaux tous plus incongrus les uns que les autres... Ca balance relativement dans tous les sens et, ce, pendant tout l'album. On sent très vite une affinité avec les barges de The Locust ; entre autres le goût pour les claviers malsains et épileptiques mais aussi les structures tortueuses et le tout sur un tempo assez speed. Totalement décalée, voilà qui conviendrait assez pour définir la musique (et probablement la psyché aussi) de ce trio d'allumés qui vouent apparremment une haine farouche à la musique véhiculant un sens ou un message (que ce soit du point de vue de l'écriture ou de la composition d'ailleurs). Autre singularité (pour un groupe qui l'est déjà intrinsèquement), l'absence totale de guitare comblée par des claviers extra-terrestres et une basse complètement schizophrène qui s'échine à nous faire perdre le sens de la rythmique et se plaît à nous asséner de bons coups de boutoir par moments. La voix n'est pas en reste pour nous emmener très loin des contrées musicales connues en usant de cris sortis droit d'une crise de delirium tremens, amis amateurs de « Vol au-dessus d'un nid de coucou, bonsoir! »

Et, bizarrement, parmi tout ce joyeux bordel on tombe par instants sur des riff entraînants qui nous donne envie de bouger la tête comme un abruti (comme celui qui ouvre pour 'Penal Jihad' ou encore 'Internal Projections' et 'Violent Utopia part II'.) Bon, compliquée certes oui, la musique que propose Child Abuse l'est assurément, mais faites appel à votre instinct de grindeux le plus primaire (on va pas vous le cacher si on doit rattacher l'esprit de Child Abuse à un courant musical il n'y a décidement que celui-ci) et vous pourrez vous manger cette galette en pleine face en y explorant les facettes les plus torturées et recluses de votre inconscient (pour ça je vous conseille particulièrement la partie cachée de 'Violent Utopia part II'). A consommer avec modération donc. Ou pas.

 

Pour terminer, et pour satisfaire ceux qui désireraient à tout prix une définition plus précise de Child Abuse je pense que « du Daughters sous acide qui aurait perdu sa gratte et trouvé les costumes de The Locust » nous rapprocherait assez du thème. Satisfaits? A bon entendeur...

photo de Mat(taw)
le 27/03/2008

2 COMMENTAIRES

gui

gui le 29/03/2008 à 19:51:36

hou ! ça va me plaire ça "du Daugthers sous acide..." !

mat(taw)

mat(taw) le 30/03/2008 à 16:58:41

bah si tu kiffes daughters et the locust ouais y a de grande chance... mais attention aux effets secondaires hein

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