Deathraid - All Life Ends

Chronique Vinyle 12" (24:39)

chronique Deathraid - All Life Ends

Composé d'ancien membres de Disrupt (maîtres légendaires du Crustgrind en un unique album), State Of Fear et Consume, Deathraid nous vient de Seattle et semble ne pas avoir subi les effets de mode inhérent à l'évolution de tous les styles musicaux. Do The Same, Fuck The Fame pourrait être un slogan, très Sofia Coppola, pour vendre la musique du groupe.

 

En effet, Deathraid rend hommage avec abnégation au Crust des 90's en alignant pas moins de quatorze titres au compteur. All Life Ends pourrait se résumer comme un album de Crust pour les amateurs de Crust. Mais ce serait un peu se moquer du lecteur donc je vais développer un peu.

 

Coincé dans un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, Deathraid sent l'expérience de ses membres à plein nez et pas seulement parce qu'ils possèdent, éventuellement, une hygiène douteuse, mais surtout pour les vertus imparables de leur compos.

Une rythmique D-Beat épileptique (lapalissade), des riffs vrombissants et méchants mais d'une simplicité enfantine et un chant saturé suintant de haine. Il n'en faut pas plus pour que, empaqueté dans un son baveux, All Life Ends fasse figure de petit classique immédiat.

Bien sûr avec un groupe de ce tonneau (de bière), le Punk nourri au Motörhead n'est jamais loin comme sur "Citizen Scapegoat". Le Streetpunk le plus crasseux frappe aussi à votre porte ("Lay Down The Hope") en la pulvérisant à coup de rangeos, permettant de reprendre son souffle de façon relative avec un gros break à la basse qui désosse et un solo primitif digne du dernier Néandertalien. Le Punk/HxC de teigneux s'invite aussi à la fête en passant par la fenêtre ("Smothered"), bonjour le bordel dans votre petit nid douillet.

 

Le reste est composé de Crust pas Grind, juste de Crust, vous l'aurez j'espère pigé au bout d'un moment. De celui qui pille votre frigo, laisse des traces de pneu dans vos toilettes, crame votre moquette et libère votre poisson rouge car un animal en bocal, c'est pas d'la balle.

Les vieux routards du Punk clouté et les puceaux du Crust y trouveront largement de quoi assouvir leurs désirs de brutalité revendicative dans le respect le plus strictes des traditions ancestrales.

 

Ce Lp est dispo sur Blackwater Records pour le pressage américain, Agipunk Records pour celui européen et sur Moshpit Tragedy pour sa version digitale.

photo de Crom-Cruach
le 16/09/2013

1 COMMENTAIRE

SNAKE

SNAKE le 17/09/2013 à 21:26:25

Putain d'album! Les riffs sont loin d?être d'une simplicité enfantine faut quand même pas déconner.

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