Dernière Transmission - Dernière transmission

Chronique K7 (47:50)

chronique Dernière Transmission - Dernière transmission
  • Ceci est ma dernière transmission de la planète des monstres. Je ne plongerai jamais plus dans la mer de merde de la littérature. Désormais j’écrirai mes poèmes avec humilité et je travaillerai pour ne pas mourir de faim et je n’essaierai pas de publier. - Roberto Bolaño

 

Ces mots accompagnent la livraison de l'album de Dernière Transmission, véritable disque de fin !

D'ailleurs, est-ce un hasard, s'il m'a fallu 5 ans pour pouvoir vous présenter cet album, maintes fois écouté ?

 

Le contexte, archi connu, 3 potes investis dans leurs passions décident de se réunir pour faire quelques morceaux. Jérome Orsoni (O ! Jérome, Rome Buyce Night), Guillaume Collet (Horse Temple, Rome Buyce Night) et Emmanuel Boeuf (Emboe, Sons of Frida, Echoplain) ne sont pas des débutants. Le résultat ne pouvait qu'être unique.

De répétitions en idées, en passant par des découvertes de textures sonores, l'édifice prend forme avec une orientation marquée. La Fin.

 

Comme par évidence, il fallait bien une fin de journée puis une nuit pour faire le tour du propriétaire. Marqués par cet univers franchement New-Wave, traversés d'une électricité cinglante ; les mots de Jérome Orsoni bousculent les images. « Stries de France » en entrée en matière ne cache pas les intentions. La sincérité crue va nous accompagner pendant les 3/4h d'heure qui suivent.

Je ne me risquerais vraiment pas à tenter de vous donner les sens des textes déclamés. Libérés et de haut vol, la prose, toute personnelle, de Jérome Orsoni est une oeuvre à part entière qui va se mêler à l'édifice sonore fabriqué par ses deux comparses.

 

Perturbant et bizarrement entraînant, l'ensemble ne forme qu'une pièce ou chaque élément va nourrir l'autre. L'architecture électronique accompagne avec aplomb les visions étalées par le phrasé alors que la force électrique de la guitare offre des digressions souvent bien venues. À ce jeu -là, difficile d'extraire un titre en particulier.

Perturbant de ne pouvoir mettre des mots sur un disque, on ne peut plus littéraire. Probablement que la petite poésie qui les a accompagnés leur disait – Soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien -.

photo de Eric D-Toorop
le 24/07/2021

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