Disfuneral - Blood Red Tentacle

Chronique CD album

chronique Disfuneral - Blood Red Tentacle

A priori Nancy, c’est pas la Suède.

Quand on écoute le premier full de Disfuneral, c’est pas évident. Car derrière cette pochette d’une somptuosité somptueuse, pondue par Jon Whiplash, se cache une pépite de Death Oldskull.

 

Abandonnez tout espoir en la modernité.

Enterrez vos albums de Gorod, Spawn Of Possession, Obscura et Archspire.

Convoquez le fantôme de Lars Goran Petrov.

Bienvenue dans le monde du retro death. Le meilleur des mondes selon Cromy Huxley, votre humble serviteur en deathtopie.

 

Pourtant, malgré une déclaration d’intention limitée comme un discours de Valérie Pécresse, Disfuneral est loin de faire du revival débile. Leur premier album s’apparente en effet plus à un méchant survival, en territoire hostile.

Venus du groupe Herpes accro à Autopsy, les gaziers décident, en effet, de stopper la déconnade avec leur premier EP en 2017.

Une pandémie de rien du tout plus tard et voilà les gars remontés comme un coucou suisse... mort et revivant, après. 

 

Tout d’abord, malgré la formule Entomdismemberienne, impossible de s’ennuyer sur ce Blood Red Tentacle. Tout ici suffoque sous une double couche d’ambiance poisseuse et de remugles schlingant de l’anus de ses morts.

Les mecs sont tellement à l’aise dans la pratique de la musique brise-nuque, que cela en est indécent. La formule en neuf morceaux est parfaite. Elle est pensée au poil pour conférer à la plaque une force bien craspec.

 

Ecoutez l’intro de "Feastering The Undead" et osez me dire que nous n’allons pas ramasser nos ratiches suite à un coup de pelle boueuse balancé par un rejeton de Stockholm. En deuxième position, un "Dissolved" death crust as I trust ne tergiverse pas, non plus, sur la violence.

Efficacité

Crédibilité

Fracture du nez

 

Plus loin, "Maim, Kill, Burn" appuiera également la technique poing-genou-burne, option enfonçage de l’oreille interne.

Forcément pour que la palette soit bien éclaboussée de toutes les teintes de rouge sanguin et de vert scrofuleux, les mecs tapent aussi dans le mid-tempo surpuissant et dans le doom écrasant. Sans jamais que l’intensité et la passion ne retombent une micro-seconde.

"Dead" se fait donc lent, sinistre et terriblement addictif. Alors que le chant de Renaud acquerra toute sa bestialité, en adoptant des vieux tics bien connus des Grands Anciens. La vache que les mecs aiment leur job de boucher-charcutier !

Et puis, avec "Lord Of Discord", on touche le top du genre. Un morceau qui aurait été à l’aise sur un vieux Clandestine qui décalamine sa voisine.

La Révolution, c’est pour les bourgeois, le riffing de Disfuneral ne la pratiquera, donc, pas. Pourtant il se fera varié, tranchant et aussi efficace que l’invention de Joseph-Ignace Guillotin dont jamais personne ne s’est plaint.

 

Que demande donc le peuple de France ?? Du Death Oldschool comme celui-là, forcément (et du pognon mais c'est pas le sujet).

 

Loin d’être bêtement régressif, Blood Red Tentacle est un album jouissif nous replongeant dans nos vertes années quand un album nous émoustillait la couenne alors qu’on n’avait pas encore ken.

photo de Crom-Cruach
le 08/06/2022

4 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 08/06/2022 à 19:22:13

Putain l’artwork me rappelle le jeu Day of the Tentacle 😁🤣 La référence de vieux 😁

pidji

pidji le 08/06/2022 à 20:19:30

DOTT !!
Combien d'heures j'ai pu passer sur ce jeu !

cglaume

cglaume le 08/06/2022 à 20:22:39

Le site de ieuv’ 🤣

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 12/06/2022 à 08:06:04

C'est raccord avec cette musique de viocs.

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