DrÅp - Roten Till Allt Ont

Chronique CD album

chronique DrÅp - Roten Till Allt Ont

Mise en bouche : Le crossover produit par la copulation des deux styles musicaux les plus odorants qui soient, le Crust et Le Death, a encore de beaux jours devant lui.

Formé par le chanteur de Decomposed et de Crawl, Dråp (Meurtre) ne m'avait pas trop emballé à ces débuts en 2014. C'était sympa, y' avait une chouette pochette, cependant pas de quoi se relever la nuit pour se laver les aisselles au houblon.

 

  1. Mais là, le trio d’origine passe en quintuor et de suite on décapsule la binouze avec l'orbite oculaire. Bon, rien de super subversif, en apparence, le mélange gluant Death Crust (Grind Black, aussi, si on est pointilleux), des groupes comme Nails en font leur fond de commerce.
  2. Disons qu'avec Dråp, on sait d'entrée de quel coin on cause, de Suède quoi.
  3. Pourtant si le combo faisait du simple bourrinage de rhinoféroces à la prod cossue, j'aurais passé mon chemin et suivit ma route loin de tout doute, pour écouter de la vraie Croûte.
  4. Pourtant, l'écoute se faisant, "la cohérence et la répétition commençaient à parer le mensonge d' une impression de vérité, de la même façon qu' un chemin finit par en devenir un si assez de gens le foulent." (là c'est pas de oam).
  5. Conseil de lecture : A partir de là, il faut lire la suite, en retenant votre respiration, pour un seul paragraphe.
  6. Vous serez alors à la limite de l'asphyxie, comme après l'écoute entière de la plaque. En gros le bruit pas dégueux des bœufs prend son temps pour forer son bonhomme de chemin dans les conduits avec une efficacité assez réjouissante alors que les deux premiers morceaux reniflent les relents de Napalm Death trempée dans la soupe Entombed et que "Hat För En Livstid" commence à grinder sévère dégueulant de Blast Beast à double chant de goule nécrophage pendant qu' "Overlåd" saccade le Punk extrême celui qui fait pondre des riffs tout de même plus chiadés que la moyenne balançant entre rapidité mongoloïde et lourdeur pachydermique une parfait intro pour l'écrasante plage suivante éponyme de l'album faite de béton et non de sable dans son break Grind Ya Face Bastardos les repères se brouillent alors de plus en plus ensuite.

 

Ouf !

 

Et on passe de «oki » à « yess», les tempi se mélangeant en bourdonnant pour un final, composé de trois compos dont un instru, distribuant les amendes. "Nederlag" constitue alors une vraie bonne dose de névrose pour tout amateur de saturation, fédératrice dans sa masse musculaire et de part son ambiance mortuaire.

 

Pour une fois, le vrai attrait d'un album est à aller chercher en queue de peloton même si les maillots jaunes de tête, bien comme il faut, vous la pète.

photo de Crom-Cruach
le 05/10/2017

2 COMMENTAIRES

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 08/10/2017 à 10:42:21

"...on décapsule la binouze avec l'orbite oculaire. Bon, rien de super subversif, en apparence, ..."

= 12 minutes de fous rires

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 09/10/2017 à 13:45:51

A ton service !

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