Dromedar - Human Condition

Chronique CD album (47:40)

chronique Dromedar - Human Condition

À moins d'être complètement défoncé, il est fort peu probable que vous croisiez un dromadaire en Norvège. Sauf s'il s'agit du trio de freaks originaire d'Oslo, composé d'Annette Stav, Tobias Eide et de Tommi Damstuen. Nul besoin cependant de consommer des psychotropes pour apprécier sa musique. Pur produit de l'Underground, même si Dromedar officie dans le Rock expérimental arty, des passerelles avec le monde du Metal existent, la chanteuse a par exemple traîné ses escarpins à paillettes du côté de chez les Progmetalleux de Tusmørke. Human Condition est son deuxième album, après un Ololyga de 2015, et certains de ses titres ont été testé sur scène depuis 2016. D'ailleurs, un clip a été tourné il y a plus de deux ans pour « Illusion », alors baptisé « Playing With Illusions ».

 

Iconoclaste et non-conventionnel, Dromedar est un habitué des salles d'expo d'Art contemporain, et cette place n'est usurpée tant il se veut porteur d'un Rock extrêmement visuel, et fort heureusement, alors que c'est trop souvent la cas dans ce courant artistique, le message sociétal ou politique ne prend pas le pas sur l'oeuvre en elle-même. Chaque morceau a sa propre identité, aucun ne se ressemble, avec son ou ses éléments qui accrochent l’oreille:

La partie de piano rappelant Chilly Gonzales pendant « Don King Kong ».

Le rythme échevelé de « Not OK »

Le côté dancefloor de « Your House » malgré un pont central aussi frustrant que le coitus interruptus utilisé comme moyen de contraception. Le morceau était déjà présent sur l'album précédent, dans une version moins Eurodance, plus Disco. C'est cette seconde version qui a été illustrée d'un autre clip en juin 2020.

Les ambiances décadentes de « Element Zero ».

L'hommage direct au dadaïsme sur le dernier titre.

C'est peut-être là le principal défaut que je pourrais trouver à ce disque, son manque d'unité, on a parfois l'impression que le groupe saute du coq à l'âne, comme dans une partouze à la ferme, malgré une volonté certaine de maintenir une certaine cohérence, en particulier grâce au timbre de sa chanteuse, si reconnaissable.

 

Justement, Annette Stav se plait dans les déclamations pour marteler ses textes qui prônent la tolérance et l'égalité. Mais ça ne l'empêche pas de prouver à plusieurs reprises qu'elle sait (bien) chanter, sur « Tango » ou « Melanie's Vision » par exemple. Assez étrangement, le court « Pokertime », révélé au printemps et illustré d'un clip n'est pas présent sur Human Codition. Peut-être que son aspect presque Hard-rock dénote par rapport au reste de l'album.

photo de Xuaterc
le 01/07/2023

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