Emu - Emu

Chronique CD album (41:50)

chronique Emu - Emu

C'est un peu ému que je me lance dans l'écriture de la chronique de cet album éponyme d'Emu qui ne veut pas dire ému mais émeu. Mais pas Et meuh !, le meuglement d'une vache qui serait un peu en colère, on n'est ni chez Galactic Cowboy, Freak Kitchen ou Les Cowboys Fringants... non ce qui a ému nos oiseaux casuariiformes, c'est la musique des années 60 et 70. Le trio australiens a été nourri à la becquée de blues rock, d'heavy rock et de rock psychédélique sans régurgiter le boogie ou la soul des origines.

 

Si le premier titre de l'album s'intitule « New Age » c'est avec un soulagement certain que l'on écoute bien autre chose que de la musique new age... Ici c'est d'abord 4 minutes de rock assez speed avant une cassure qui nous envoie dans du lent, aérien et psychédélique, avec une voix trafiquée, puis un long solo nous renvoie vers du lourd. «  Desert Phoenix » commence en instrumental avec une batterie tout en roulements avant de devenir un heavy rock avec un chant vindicatif puis de ralentir en heavy blues et de terminer vers quelque chose de plus psyché pour la fin... oui ça fait beaucoup pour un seul morceau mais celui-ci (dans la moyenne « haute » de l'album) dure 08min43s. « Sittin' Here Thinkin' » se partage entre mid tempo heavy et heavy boogie. « The Hatching » malgré ses 3min14s fait presque office d'interlude tant cet instrumental avec sa guitare claire est léger et psychédélique. La batterie toute seule lance «  Once Were Gums », s'y ajoute une guitare claire qui se pare par la suite de wah-wah, le chant de Connor arrive et est plus posé que sur le reste du disque, puis si la guitare redevient claire, le chant lui s'énerve... on note également un gros solo et une partie plus groovy. On termine (mais comme dit plus haut les morceaux sont longs) avec « Will We Ever Learn? » d'abord heavy blues rock jusqu'à une fausse fin et une relance mélodique et lente avec à nouveau un chant posé ensuite un long solo mélodique arrive et entraîne une montée avec un petit énervement.

 

Les amateurs d'ambiances 70's mais variées devraient bien être émus par ce premier album des Australiens qui fait plus que bien son boulot. Alors on ne fait pas l'autruche et on se met ça rapidement dans les oreilles, ça pourrait mettre la tête à l'envers.

 

Ce premier album éponyme est disponible en LP (noir auprès du groupe, transparent, jaune moutarde à splatter avec flexi qui comporte l'inédit « Freedoms Power » et test-press dans une surpochette en velours, avec le flexi aussi sur le label français)

 

photo de Papy Cyril
le 26/10/2024

1 COMMENTAIRE

cglaume

cglaume le 26/10/2024 à 13:09:12

Et "Mu vol. 1" ?

On l'a chroniqué, lui aussi 😁

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