Explosive Murder Adicts - S/t

Parfois il y des noms de groupe qui claquent leur macaque. Les Américains d' Explosive Murder Adicts ont ainsi trouvé un blase aux petits moignons. Et puis les étiquettes étant ce qu'elles sont, avec leur intérêt plus ou moins limité, autant se réclamer d'un tout nouveau mouvement musical révolutionnaire : le Drunkedge Beercore.

Tout cela n'est pas bien sérieux évidemment. Limite moqueur envers... ceux qui se sentiront concernés par cet humour potache comme les scrogneugneux du mouvement Straight, au hasard. Ainsi E.M.A. (car les super noms sont super pénibles à écrire) sent le punk à plein pied. D’apparence bordéliques et décomplexés, les trublions tapent dans le HxC Punk, sauce à l'ancienne. Avec un son modeste certes, mais équipés d'une fougue qui colle le kiwi.

Les compos sont courtes et déploient en effet une énergie bluffante soutenue par un chant mixte juste parfait. Alors que le batteur et le guitariste, malgré des solos berzingues, n’éclatent pas par leur génie, c'est bel et bien le bassiste qui tire son baltringue du pneu.

Ses lignes cinglantes semblent en roue libre alors qu'elles sont au poil, limite jazz-core sur "Against All Punkority". L'intro même de l'album semble une caricature issue de la fête de la bière de Munich, avant de partir tout à fond. Les cassures de rythme sont légion, bien moche-part parfois. On s'amuse, on fuck le U et les autres lettres de l'alphabet pas si loin que ça d'un Fastcore bien fat à cœur. Et Amanda, la partie ostéogenèse du combo éraille et déraille à foison. Nom d'un ptit gazon.

Ces agités du bocal vont même jusqu'à faire une reprise de Sam the Sham and the Pharaoh, en seizième position, un groupe ricain des 60's connu pour les turbans et les smoking à paillettes de son leader, devenu, par la suite, prédicateur de rue et pilote de bateau sur le Mississipi.

Bordel, ça change des sempiternels covers des Damnés, des Kennedys morts ou des Exploités.

Blindés d'humour, de violence, de talent et de crasse, les E.M.A. envoient du bois bien plus solide que la merdaille vendue par un paquet de thugs de prisu.

Crom-Cruach

le 03/04/2015