Extreme Cherokee - The Spirit Of The Extreme Cherokee

Chronique Maxi-cd / EP (09:11)

chronique Extreme Cherokee - The Spirit Of The Extreme Cherokee

Dans un monde où la musique perd de sa vraie valeur, où les grosses pommes et les entreprises ne pensent qu’aux profits extrêmes, dans ce monde où l’argent a pris le pas sur l’artistique, il existe encore des hommes, courageux et téméraires qui osent défier ce marché musical et tente d’imposer une vision différente de la musique et veulent changer les dogmes du profit et des majors dominatrices et castratrices de talents.

Ces hommes sont au nombre de quatre, se sont nommés les Extreme Cherokee, et ont posé leur camp de base à Rouen, ville de la propagande. Osant lever leur glaive contre l’insipidité musicale, ils arrivent cette année avec «The Spirit Of The Extreme Cherokee», leur brulot revendicateur et puisant ses sources dans les musiques extrêmes.

 

C’est dans cette optique que leur album se pose en tant que folie musicale, pure et simple. Alliant le grandiloquent des groupes de hair-métal des 80’s aux 90’s et la violence du hardcore, le tout plongé dans des nappes de claviers bien kitsch mais ô combien fun et hilarant. Sorte de tribute band décalé par moment, le but principal du combo semble être de s’éclater avant tout. Et autant dire que l’auditeur s’éclate tout autant en écoutant les neuf minutes condensées de ce cd. Ah oui, j’ai oublié de le dire, l’album ne dure que neuf minutes, et le morceau le plus long fait une minute trente. On ne s’ennuie donc pas, on n’en a pas le temps.

 

Partageant pas mal de similitudes avec An Albatross ou encore Horse The Band, le groupe pousse le délire jusqu’au bout, et va jusqu’à insérer quelques touches punk dans les compos, ou des passages ressemblant assez à du hardcore débridé, comme sur «I Live In A Magic Solitude». «Christmas Burzum» intriguera par le son de voix faisant très…Gremlins au début. Tout est décalé dans cet album, jusqu’au titres n’hésitant pas à jouir d’un second degré, voire même troisième degré, comme le prouve «Vegan Cannibal» ou le jeu de mot «Punk Floyd» etc…

Cependant, malgré le côté «farce» de cet album, il faut noter la technique des musiciens qui jouent vite, et bien. De plus la production est vraiment claire et limpide et on discerne de façon très nette les différents instruments. Un très bon boulot donc.

 

Jouant dans un genre encore trop peu développé dans le paysage musical français, le groupe sort son épingle du jeu en apportant pas mal d’air frais et de folie. Royalement féroce, et divinement dingue, les Extreme Cherokee valent assurément le coup.

photo de DreamBrother
le 12/05/2007

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