Farewell - Isn't This Supposed to Be Fun

Farewell est le nouveau rejeton de chez Epitaph qui continue visiblement sa quête de groupes au potentiel commercial élevé. Et à l'écoute de ce "Isn't This Supposed To Be Fun ?!", premier album du dit groupe, on pourrait facilement penser que le label à trouver son nouveau gagne sous.

Derrière cette pochette bien gentillette façon cover d'un single de Teletubbies se cachent treize titres tout aussi gais et joyeux que la pochette. Voulant apporter un peu de fun au sein de la scène emopunk actuelle et ancienne, Farewell joue donc la carte des mélodies sucrées, sautillantes et guillerettes pour charmer l'auditeur. Et en effet, les mélodies sont super entrainantes, ça donne le sourire un jour de pluie, c'est plein de bonne humeur…c'est de la bonne pop pour faire court.
Le seul problème de ce groupe, c'est qu'il veut renouveler un style dont les fervents représentants sont encore parmi nous, je pense notamment à Weezer, ou Motion City Soundtrack et encore à The Ataris. Car à l'écoute de cet album on a souvent la mauvaise impression de réentendre les Fall Out Boy ou autre Panic At The Disco…groupes qui s'inspiraient déjà des combos précités…Le renouveau n'est donc pas encore au rendez vous.

Cependant, malgré l'absence de cet aspect novateur, il faut dire que les compos accrochent bien et font bien leur boulot, c'est-à-dire nous faire passer un bon moment. Tout est bien produit, sonne bien, les chœurs interviennent au bon moment, les mélodies sont bien distinctes les unes des autres, de nombreux arrangements instrumentaux ponctuent le tout et honnêtement, on ne s'ennui pas lors de l'écoute. On a donc droit à quelques titres de bonne qualité comme "Start It Up" très entraînant, le sympathique "Sing Baby" et son côté rétro, le faussement mélancolique "Darling Darlene". Et sans jamais rattraper la qualité de ses pères, le groupe parvient de temps en temps à montrer du potentiel, ainsi la présence d'un clavier à de nombreuses reprises ("War", "Fed to The Fire", "Eighty-Eights"…) laisse présager une bonne suite.

L'heure de la récré est finie pour Farewell et il ne manque plus qu'un album plus mature pour ce combo qui présente du potentiel mais qui est pour l'instant un brin trop jeune et encore trop lisse pour prétendre détrôner les piliers du genre. Quoi qu'il en soit le cd fera passer un agréable moment et risque de faire le bonheur du portefeuille d'Epitaph.