Furia (pol) - Huta Luna
Chronique CD album (59:59)

- Style
Black Metal polonais - Label(s)
Pagan Records - Date de sortie
10 octobre 2023 - Lieu d'enregistrement Studio Czyściec
- écouter via bandcamp
Si vous vous intéressez un tant soit peu au Black Metal polonais, les noms de Furia, Nihil et Pagan Records ne vous sont pas inconnus. Le Huta Luna qui nous intéresse aujourd’hui réunit les trois. Assez étonnamment, malgré un activité discographique dense, les projets du musicien n’ont presque pas eu l’heur d’être chroniqué ici, si on exclut la chronique oldie consacrée à Seagulls Insane And Swans Deceased Mining Out The Void. Septième album déjà pour Furia, qui a commencé en 2003 en œuvrant dans un Black Metal très influencé par la troisième vague (Taake…) avant d’évoluer vers des territoires plus expérimentaux, avec notamment la participation en 2017 à la pièce de théâtre The Wedding de Stanisław Wyspiańskide, mise en scène par Jan Klata et donc accompagnée de la musique de Furia, dont le line-up fait preuve d'une certaine stabilité (seul le départ d'un guitariste il y a dix ans est à noter).
La batterie, c'est de toute évidence l'une des premières choses que l'auditeur remarque, oscille entre le rapide et le très rapide, sans jamais lever le pied, ce qui, avouons-le, ne facilite pas la compréhension et génère immanquablement un sentiment d'uniformité. La seule vraie surprise dans la domaine est de savoir si le batteur va être capable d'accélérer. Les neufs premiers titres sont plutôt courts, entre trois et cinq minutes, construits autour d'un ou deux riffs typiques de l'école polonaise. Logique, car Nihil fait partie des précurseurs dans le domaine. Furia revient donc sur la première moitié de Huta Luna à des considérations purement Black Metal, laissant de côté les considérations avant-gardistes, oubliées les influences de Ved Buens Ende. Radicale et sans concession, cette nouvelle orientation surprend sans dénoter, une fois de plus, sa légitimité ne peut pas être questionnée. Seul le chant, en polonais, s'autorise à sortir des sentiers battus, très marqué par le Folk polonais.
« Księżyc, czyli Słońce », la dernière piste, est un instrumental de plus de vingt-sept minutes qui dévoile un visage beaucoup plus expérimental de Furia. S'y mêlent Drone, field-recordings, Dark Ambiant et Folk. L'écart avec le début du disque est frappant et questionnant.
Les choix du groupe sur ce nouvel album sont étranges, pourquoi avoir proposé deux parties aussi différentes, même s'il avait s'agit de deux faces d'un vinyle, sa volonté de proposer des contenus radicalement aussi différents peut interroger. Pourquoi ne pas avoir proposé deux EP, ça n'aurait choqué ? Il l'a prouvé par le passé, il est capable de mêler avec talent les deux univers musicaux. Je ne pense pas à une éventuelle pression de la maison de disques. En tout cas, Furia, une fois de plus, n'est pas là où on l'attend.
3 COMMENTAIRES
Crom-Cruach le 29/01/2024 à 10:12:25
Etant donné la photo : c'est pas des TRVE
(Furia c'est bien et sous-estimé)
el gep le 29/01/2024 à 11:39:06
C'est surtout pas le bon groupe. Homonyme non décelé !
Crom-Cruach le 29/01/2024 à 14:51:13
J'avais en effet un petit doute... d'où ma remarque.
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