Graceless - Shadowlands

Chronique CD album

chronique Graceless - Shadowlands

Pour une présentation de Graceless, se référer à ma kro de son dernier album Where Vultures Know Your Name.

 

Si j’avais découvert ce skeud à sa sortie, nul doute qu’il aurait reniflé les fesses de mon top de l’année.

Mais pourquoi donc ?

Car il est magique tel le bâton de Gandalf face au Balrog ?

Car il est savoureux comme une tarte à la sardine-fraise-mousse de canard d’une émission de Philippe Etchebest ?

Ou bien car il a l’incroyable talent du mec qui joue la 5ème symphonie de Ludwig van avec son cul ?

 

Non, car Graceless pond du Death oldschool comme César a mené la Guerre des Gaules.

 Graceless pratique, donc, le oldschool death metal avec un art belliqueux presque parfait. César ayant merdé à Gergovie, tout de même.

 

La guitare, centrale sur tous les titres de ce bombardier d’album, tisse ainsi un canevas martial imparable, soutenu par le tir de barrage rythmique d’une batterie powerfull sa mère.

Le grognement régulier se dégageant du riffing est une constante redondante mais dès le titre d’entrée, Graceless se concentre sur les petits détails enrichissants et les mélodies qui font mouche.

Ainsi des soli soignés au chant monocorde et sinistre, tout est fait ici pour ravir le fan de rétro death jusqu’à la prod sans fioriture mais redoutable. Les vocaux sont donc un atout non négligeable. Ainsi, le caverneux Remco Kreft évite les grognements fatigants du sanglier asthmatique et demeurent intelligibles, juste ce qu’il faut, pour piger, qu’on n'est pas ici pour se marrer.

Les leads sont également astucieux et morbides comme on aime.

La gadoue doom imprègne certains titres et on se retrouve avec une variété de compos tapant parfois dans le D-Beat sniffant le keupon ("Die On Demand") et souvent dans le mid-tempo. "Sumerian Flames" s’imposera alors en un titre pesant, absolument sinistre et nanti d’un beau solo. "Iron Tears" sera, aussi, pour les plus énervés d’entre vous.

 

Neuf titres suffisent amplement à prouver que le groupe est bien moins anecdotique qu’un combo hommage à la horde de Coventry, comme War Master.

 

photo de Crom-Cruach
le 01/07/2021

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