Graceless - Chants From Purgatory

Chronique CD album

chronique Graceless - Chants From Purgatory

L’avantage indubitable de Graceless est sa formule immuable mais toujours aussi efficace.

Ainsi Chants From Purgatory est encore une machine de dénuquage à mettre au compteur des Hollandais. Les gars nous ont habitués à prendre leur temps pour faire monter la sauce et ils s’y entendent toujours pour nous groover les escalopes.

 

Le son concocté par John-Bart van der Wal est en premier lieu un argument massue. Moderne et précise, la prod met donc en avant tous les instruments et notamment une basse résonnant comme celle de Jo Bench. Car c’est évidemment dans l’écuelle des monstres de Coventry, Bolt-Thrower, que Graceless touille encore son épais bouillon.

 

Pourtant loin de nous servir de la soupe, Graceless s’appuie sur une solide base de mélodie et de puissance. Tout en lourdeur et en richesse calorique, les Bataves alignent les riffs simples empreints de noirceur et de mélancolie.

"Giants" ouvre ainsi le bal alors que Remco scande ses textes en un phrasé très distinct et sans brutalité excessive. Le break du titre d’ouverture, à 4 minutes et des brouettes de caillasses, relance sa dynamique de façon maligne et spectaculaire. Car ce qui marque chez Graceless, c’est son un travail de sape varié et précis malgré la longueur de ses morceaux.

L’écrasant "Saint", le triste et doomy "Nyctophilia "et le féroce "Blood Of The Grave" constituent ainsi le noyau d’adamantium d’un album sans réel défaut si vous aimez le oldskull poussiéreux, tellurique et fataliste.

 

Un poil moins dominateur que son prédécesseur et un peu plus désespéré, Chants From Purgatory joue dans la cour des grands, des solides et des costauds.

photo de Crom-Cruach
le 29/03/2023

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