Hellbats - One Minute Suicide
Chronique CD album (34:32)

- Style
Punk Rock Ténébreux - Label(s)
Kicking Records - Date de sortie
1 septembre 2009 - Lieu d'enregistrement Live au Studio Sainte-Marthe (Paris)
- écouter via bandcamp
Hellbats n'est pas de tout première jeunesse puisque le combo naît en 1998.
Trois albums, plusieurs Ep's, des centaines de concerts dans toute l’Europe, les États-Unis et le Canada, des changements de contrebassiste/bassiste, un décès plus tard, Hellbats est toujours debout, mu par la seule passion des décibels, de la sueur, et des chauve-souris.
A l'origine, le trio jouait du Psychobilly, ni plus ni moins, sans gloire mais avec passion. Seulement, la route, les galères, les joies et les peines forgent le caractère et font progresser les passionnés. One Minute Suicide, sorti il y a déjà cinq ans, n'a pas eu la reconnaissance que l'album mérite.
En effet, avec cet album, le trio diabolique (duo en réalité), encore traumatisé par la mort de son bassiste, Nico, et après une tournée épuisante, recrute un ami de longue date en la personne d' Adrien, gratteux de Hangman's Chair et de Sickbag. Un mercenaire certes, me dire-vous, mais un mercenaire rudement efficace.
Et là, la donne change radicalement. Car du Psycho bien gaulé mais sans plus des débuts, le groupe mute vers une entité plus sombre qu'une carie de Huns. Oui, les Huns n’avaient pas une hygiène dentaire irréprochable, c'est prouvé historiquement. La pochette de la plaque annonce ainsi la couleur. Ce sera un noir pavé d'ossements où sont encore accrochés des lambeaux de viande.
La gentillette mais lugubre ouverture ne présage que du méchant pour l'ambiance et que du terrible pour la musique. Et rapidement, les amplis éructent, crachent, soutenus par un batteur au jeu simpliste mais à la frappe terriblement lourde. Elibats éructent, crachent, sans compromis. Le refrain, désespérant de par ces paroles, colle la chaire de poule direct. La basse est forcément au rendez-vous et ce n'est pas un rencard galant croyez-moi sur parole.
Le décor est ainsi planté en un titre, le meilleur est à venir. "Kiss The Viper" monte encore la pression d'un cran, toujours avec un refrain fabuleux, mémorisable en une écoute. Alternant les coup de boule Heavy (mais alors vraiment Heavy) Rock tel le titre éponyme de l'album ou l'énormissime "Frogs" et les cartouches Punks surpuissantes à l'instar de, mon diable, "Captain Of My Ships", One minute Suicide évacue tout barnum rock, toute caricature et moment de joie adolescente que notre musique préférée impose quelquefois.
One Minute Suicide fait partie des albums qui dorment pendant trop longtemps sur les étagères, prenant la poussière. Mais quand la bête poisseuse et malsaine se montre, on se prend à broyer du cafard.
Comme le disait Lux, stay sick.
2 COMMENTAIRES
el gep le 15/06/2014 à 10:35:10
Je préciserais quand-même que déjà à l'époque ça faisait un moment qu'ils faisaient autre chose que du pur psycho, hein... Disons que ça a été assez progressif comme évolution.
mat(taw) le 16/06/2014 à 10:54:04
Pour être plus précis Adrien a été furtivement dans Sickbag et ex-Hangman's chair désormais. C'est dans Cowards qu'il officie maintenant.
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