Hello Bastards - Hello Bastards CD 2011
Chronique CD album (10:26)

- Style
Fastcore crusty - Label(s)
Favela Records - Sortie
2011 - écouter via bandcamp
Hello Bastards est un groupe d'activistes londoniens né en 2003, au line up changeant.
Activistes, car fortement impliqués dans la mouvance des squats et de la musique faite sans aucune volonté d'enrichissement.
Bien sûr il est parfaitement stupide de croire que les Anglais ne veulent pas que leur bruit, et le message libertaire qui lui colle à la peau, soient diffusés et écoutés par le plus grand nombre.
Il n'y a guère que quelques formations qui pensent encore faire illusion dans le créneau vendeur pour ado des « rebelles misanthropes ».
Hello Bastards possède plusieurs particularité qui m'ont poussé à écrire cette petite bafouille, leur côté underground mise à part.
Tout d'abord l'aspect foncièrement baba, euh... barbare de la musique : nous sommes dans le domaine du fastcore. Ce qui sous-entend, une délicatesse proche du grind dans les compos, sans le côté borborygme metal.
Hello Bastards joue donc prestement, dare-dare et même plus vite encore si c'est possible. Car si la plupart des morceaux commencent déjà à fond les galons, les breaks mettent encore un coup d’accélérateur monstrueux, affolant les bpm au-delà du raisonnable. C'est simple, le titre le plus long n'atteint pas la minute trente.
A peine le temps, en réalité, de s'habituer aux déferlement de décibels, que le bouzin se termine déjà. Peu importe, le morceau qui suit ne relâche pas la pression avec la sensation, au final, de s'en prendre réellement plein la mouille pour pas un rond, ou presque.
Treize titres en à peine plus de dix minutes: bigre.
Toutefois, il faut souligner que le combo ne tombe jamais dans la bouillie informe et sans structure déplaisante et lassante.
Car la base du tumulus reste punk. Et c'est là que l'aspect Crust s'invite à l'apéro presque parfait. Le Crust c'est du Punk/HxC, il est bon de le rappeler de temps en temps.
Le son est donc puissant mais un peu crade, les riffs thrashy gloomy. Le batteur pratique le rythme D-Beat... en bien plus rapide.
A ce stade, cela confine au sport extrême de haut niveau avec dopage oblige, genre : je fais du ski hors piste beurré comme un coin, avec un réacteur collé aux fesses, mais j'ai même pas peur car je porte un harnois de 28 kilos. Même les caillasses me fuient.
J'ai un doute, là, sur la lisibilité de ma métaphore...
Évidemment, le côté crust se distingue aussi par l'aspect très politique des textes sans avoir besoin de piger le moindre mot aux paroles glapies férocement. Les titres des morceaux parlent pour eux-même, ou plutôt pour les autres.
En dernier lieu, évoquons en quelques mots, le chant. Il est mixte : un taré et une psycho se partagent le mic dans une osmose parfaitement triquante. Les postillons sont loin, à la traîne. Ici ce sont des morceaux de chicot que l'on se prend dans les escalopes. De quoi faire flipper la Ptite Souris.
Salut Les Bâtards dament donc le pion à Bernard Minet, haut la main. On peut même dire que Framboisier ressemble désormais à une crêpe suzette. Même, Rémy, Eric et René ont l’apparence de kouglofs à force de se manger des pains distribués par la Chose.
Cette chronique est dédicacée à Hanna Szu.
4 COMMENTAIRES
cglaume le 04/03/2014 à 12:27:29
Ah putain le morceau en écoute secoue sacrément fort le cocotier !!!
Crom-Cruach le 04/03/2014 à 13:51:05
Quand je dis que ça envoie... Et leur petit dernier ne va pas tarder à sortir.
Eric D-Toorop le 04/03/2014 à 15:22:09
Grosse mandale en live avec une reprise de "Jimmy Jazz" des Clash expédiée à la vitesse de la lumière avec 50 secondes reggae sur le refrain... terrible...
heu ça date... (je dirais 2005)
Geoffrey Fatbastard le 05/03/2014 à 10:57:59
bonjour batards. c'est parfait.
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