High On Fire - Blessed Black Wings

Chronique CD album (53:29)

chronique High On Fire - Blessed Black Wings

La génèse de High on Fire date de 1998, quelques six mois après la séparation de son groupe du moment: Sleep (stoner/rock), Matt Pike réunit autour de lui deux de ses potes pour le rejoindre dans l'aventure. C'est donc en power-trio - « High on Fire has put the power back in 'power trio' annonce même leur bio - qu'évolue le combo, avec le seul désire de jouer heavy et de se faire plaisir. Sorti au début de l'année 2005, « Blessed Black Wings » est déjà leur 3e Lp (le 1er qu'il m'est donné d'écouter, je dois l'avouer) et, après avoir tourné avec Mastodon, Shadows Fall, Superjoint Ritual ou encore Mötörhead, nos 3 p'tits gars sont bien bien en forme et nous le prouve toutes guitares hurlantes...

 

Allez! La touche play enclenchée, c'est 'Devilution' qui vient sauvagement nous décrasser les cages à miel; morceau-phare de l'album (le terme single serait ici déplacé). Ca bastonne, c'est crade, ça sent le bayou ou la bande-son parfaite d'un bouquin de John Steinbeck dans l'Alabama, où l'on s'attendrait à voir débarquer une demi-douzaine de rednecks, truckcaps vissés sur la tête vêtus des traditionnels marcel tâchés de bière avec une canette à la main, en train d'échanger des blagues misogynes. Et bien tout cela n'est seulement qu'une impression puisque les High on Fire nous viennent de Bay Area, banlieue de San Francisco, Californie. Mais pas besoin de connaître son petit metal illustré par coeur pour, dès la première écoute, se rendre à l'évidence: le combo cultive allègremment son côté old-school et ce n'est pas la voix de Matt - véritable clone de celle de Lemmy de Mötörhead, au timbre très abrasif - travaillée à grandes lampées de Jack Daniels ou à grandes bouffées de clopes, qui me fera dire le contraire. High on Fire est définitivement un groupe de stoner et cela sans ambiguïté aucune, mais quel groupe de stoner! Il se dégage réellement quelque chose de ces titres, des mélodies accrocheuses (je suis tombé amoureux de 'brother in the wind') avec cette voix qui peine à suivre, qui est d'ailleurs un des aspects caractéristiques et très attractifs de cet album, raw attitude!!

 

Les grattes aux soli très rock'n'roll vous tiennent inévitablement en haleine tout au long des 53 minutes que dure l'album, et quand ça accélère et que ça déboîte (un vrai POWER trio) comme sur 'cometh down Hessian' ou 'Blessed Black Wings' on a envie de lever l'index et l'auriculaire d'une main et sa bière de l'autre, en headbangant comme un furieux. Impossible de ne pas faire un parallèle avec des groupes comme Zeke (auquel j'adhère beaucoup moins) qui contribue aussi à remettre au goût du jour la facette old school d'un rock comme le pratiquait Mötörhead, mais en y incorporant des éléments métal avec talent, un peu comme Mastodon - et le le riff d'intro à l'aide de guitare folk de 'to cross the bridge' me conforte dans cette comparaison. Et pas de temps mort durant les 9 titres de ce 'Blessed Black Wings', seul 'Sons of Thunder' - qui clôt l'album - nous délivre un instrumental à l'allure moins violente que le reste et termine sur un timide rai de lumière après 45 minutes passées dans une grotte...

 

Amateurs de production léchée peaufinée au scalpel, passez donc votre chemin, puisqu'ici c'est plus au rabot qu'on forge les sons. Une prod radicalement garage laissant augurer ce que ça doit donner en live - à vérifier bientôt lors de leur tournée européenne - et qui ne dessert absolument pas un album de haute qualité qui tient fièrement sa place à côté d'un «Remission », et ce n'est pas peu dire. A découvrir d'urgence.

photo de Mat(taw)
le 18/11/2005

2 COMMENTAIRES

Crom -Cruach

Crom -Cruach le 21/11/2011 à 22:02:18

Si y' a un peu de gras j'vous le met quand même ?
Bien sûr Mdame c'est à ça qu'on reconnait Matt Pike !!

Crom -Cruach

Crom -Cruach le 29/04/2012 à 12:14:42

et le petit (euh gros et velu plutôt...) dernier qui le chronique bande de galopins ???

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