Hostia - Nailed
Chronique CD album (23:40)

- Style
Death Grind - Label(s)
Deformeathing production - Date de sortie
4 novembre 2022 - Lieu d'enregistrement JNS studio
- écouter via bandcamp
Avec 15 titres au compteur exécutés en un poil plus de 23 minutes, on se doute, grosso merdouillo, du style pratiqué par les Polonais d’Hostia.
Il n’y a guère que le dissonant "Little Priest" et le mid tempo "Siberian Werewolf" qui ralentiront la cadence du mitraillage sanguinaire pratiqué ici.
Car Hostia fait baigner son Death glauque dans la sauvagerie la plus Grind.
Imperturbablement violent et cruel, Hostia se révèle en réalité une sacrée bande de petits malins variant son propos en y injectant de la syncope HxC ("Fake It") ou un feeling Thrash. Le massacre de l’audition se drape ainsi d’un groove omniprésent qui rend l’écoute absolument délectable et très fraîche, finalement. La crudité se dispute également à la folie quand le bouzin accélère le propos avec déraison.
Thématiquement parlant, Hostia se concentre évidemment un peu sur la religion comme le laisse supposer le pourpre de la pochette mais aussi sur des histoires d’horreur bien réelles ou des tranches de vie plus personnelles.
Un titre comme "Stone In The Throat" évoque alors une connaissance du groupe se battant contre la dépression.
"Dad’s Tew For Two" nous conte l'histoire d'une bouchère de profession, l’australienne Katherine Knight, qui décapita et écorcha son compagnon John Price… avant de vouloir le servir à Beck et Ross, les enfants de Price, accompagné de pommes de terre, de citrouille, de betteraves, de courgettes, de chou et de courge jaune. « Maintenant, joue avec ta petite bite, John Price » écrivit Katherine sur les lieux de sa vengeance.
"The Vampire Of Barcelona" nous cause de la « Vampira del Raval », Enriqueta Martí Ripollés (1868 -1913), une mendiante-proxénète-sorcière accusée d’avoir tué douze enfants pour concocter des onguents avec leurs restes.
"Siberian Werewolf" évoque l’ancien policier russe et bon père de famille Mikhail Popkov. Ce brave homme est aussi un tueur en série, violeur et nécrophile. Il a été reconnu coupable de 78 meurtres en 2018. Dernièrement, il a fait part de son envie de rejoindre les rangs de la milice privée Wagner, pour combattre le régime nazi de Kiev et bénéficier d’une remise de peine.
"Poison Leader" évoque le gourou « humaniste » de Jonestown, Jim Jones.
Miam...
Mais les gaziers d’Hostia ont aussi de l’humour. Le titre du morceau "Polish Black Metal Make Me Sleepy" démontre ainsi le sens du grinçant des Polaks. En réalité, le morceau évoque les vrais problèmes d’insomnie vécus par le leader du combo qui s’endormait en fumant de l’herbe et en écoutant du Black.
Perso, quand j’connais le fond, la forme dévient carrément plus canon.
0 COMMENTAIRE
AJOUTER UN COMMENTAIRE