Loud Pipes - The Downhill Blues
Chronique CD album (35:42)

- Style
Crust Blues - Label(s)
Kron-H - Sortie
1997
écouter "L'album complet"
Un crusty avec un chapeau de cow-boy et un banjo, ma foi, ce n’est pas banal. En 1997, quinze salves aussi courtes qu’intenses, et une signature chez Osmose pour un unique album, The Downhill Blues. À cette époque, le crust suédois jouit d’une certaine notoriété – popularité serait exagéré –, mais Loud Pipes refuse déjà de ressembler à ses voisins, aussi semblables qu’une canette de bière vide traînant après une répète.
Avec un line-up aussi costaud qu’improbable (incluant des membres de Merciless et Unanimated, excusez du peu), le groupe balance son seul album comme un glaviot chargé de tabac brun avant de disparaître. Mélange de Motörhead, The Exploited et Discharge, Loud Pipes enchaîne les mandales comme d’autres accumulent les patches sur leur crust pant, refusant catégoriquement d’être enfermé dans une case : ni complètement Metal, ni foncièrement Punk, ni totalement Crust.
Sur le morceau éponyme « The Downhill Blues », la guitare s’en donne à cœur joie, bluesy comme une veillée au coin du feu. Des titres comme « Morphine Trip », « Evil Juice » ou « You Got That Right Punk! » envoient tout balader, provoquant des pogos où ta vie est littéralement en jeu. Souvent, le chant est épaulé par des chœurs qui évoquent une bande de hooligans fortement alcoolisés (pléonasme ?).
Le son est brut mais travaillé, enregistré à Kuben et masterisé au légendaire Polar Studios : chaque instrument trouve sa place malgré le chaos ambiant. Le chant de Nandor est le vrai atout de ce disque : un mix entre un vieux punk désabusé et un prophète de l’apocalypse. Il éructe, il crache, il grogne, et pourtant, il porte chaque morceau comme un cri du cœur. Il semble inépuisable : comment de tels vocaux peuvent-ils sortir d’un corps humain ? Pire qu’un roquet sur le nouveau facteur, écoutez « Don’t You Ever » pour vous en convaincre.
The Downhill Blues est un bijou brut, une anomalie superbe dans l’histoire du crust, que j’avais acquis à l’époque, scotché par la performance du chanteur, qui semble ne jamais reprendre son souffle, et par ces lignes de guitare incongrues mais brillantes. Pas besoin d’en faire plus : cet album est une véritable claque.
See you in hell, punk!
6 COMMENTAIRES
cglaume le 13/04/2025 à 08:19:34
Pour ma vieille pomme jaune qui n'a pas une grande culture crust, cet album a été de ceux qui m'ont initié.. 🤘🤘
Crom-Cruach le 13/04/2025 à 08:29:53
Blues ? Je ne crois pas. C'est du très bon Crust'n'roll.
Xuaterc le 13/04/2025 à 08:44:31
"Les étiquettes, c'est de la merde."
Xuaterc le 13/04/2025 à 08:46:44
Je n'avais pas spécialement l'intention de le chroniquer, mais je l'ai écouté l'autre jour et en même temps, ce texte m'est venu, un peu à la manière de Crom, si je puis me permettre
Crom-Cruach le 13/04/2025 à 08:51:48
L'écriture automatique , y' a que ça de vrai : on communique avec les Forces Obscures d'Outre-Monde pour faire revenir le Grand Greubzi sur Terre.
Crom-Cruach le 13/04/2025 à 08:58:52
Le batteur a joué dans Entombed notamment, le guitariste dans Unleashed entre autre. Le cultiste du GRAND GREUZBI se doit d'être précis....
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