Maggot Heart - Mercy Machine

Chronique CD album (40:34)

chronique Maggot Heart - Mercy Machine

Climax de Beastmilk était l’album de 2013. Dreamcrash, l’album qui fit suite au crash du groupe, sous le nouveau nom Grave Pleasures était décevant.

Il fallait en fait regarder du côté de Henrik Palm et de Maggot Heart pour retrouver le même plaisir. Pas le plaisir d’un son dansant punk-new-cold-wave, comme celui de Beastmilk, parce qu’ici ce n’est pas le cas, mais le plaisir de chansons, directes, efficaces, originales, et finement bien interprétées.

 

Linéa Olsson après avoir participé en tant que guitariste à l’excellente tournée du dernier souffle de Beastmilk puis au premier album de Grave Pleasures, mit en place son propre groupe, Maggot Heart.

Aux noms de groupes cités ci-avant, elle était également à la musique/composition du premier et seul album de The Oath, aux côtés de Johanna Sadonis, futur Lucifer.

Après un premier E.P, un premier album, et un passage au Roadburn, arrive en 2020 Mercy Machine.

 

Comme pour Henrik Palm que je mentionnais précédemment, ce nouveau Maggot Heart ne sera pas un disque de l’année, pas un album révolutionnaire, mais « juste » un excellent disque sans prétentions qu’on aimera à réécouter régulièrement. Dans mon cas, si je ne veux pas de chants qui crient/scream/growls, je me l’écoute. Si je ne veux pas de disque trop rapide, ou trop « complexe », idem. Et si je veux « seulement » me passer de la musique « carrée », efficace, avec de bons refrains et de bons solos de guitare comme je les aime, tout en ayant une personnalité bien marquée, je repasse toujours par la case Maggot Heart / Henrik Palm. Et depuis leurs sorties, ces albums passent le temps et les effets de mode.

 

Sur ce Mercy Machine il n’y a pas de remplissage. Le groupe déroule 10 compositions entre mid-tempo et passages plus rapides, de rock/hard rock/noise. Frais, et direct. J’apprécie le jeu de guitare qui n’utilise pas les gros accords majeurs écrasés. À la place elle utilise davantage les notes une à une, les accords ouverts, les cordes à vide, en laissant sonner celles mineurs et/ou dissonantes… Oui le bruit, les écorchures, seront mélodiques. Et niveau mélodies la réussite est complète. Des lignes de guitares donc, à celles de la voix, en passant par le jeu de la batterie. Le tout rythmé, ponctué, par la basse. La production choisie est parfaite. « Crunchy », un peu sale, mais comme les compositions sont aérées, chaque instrument y trouve parfaitement sa place. Un album homogène où règne l’harmonie. Où personne n’en fait des caisses, tout est à sa place.

 

Et puis, puisqu’elle est correctement mise en avant, la voix porte des mélodies, sur des refrains ou des couplets, qui restent bien ancrées. La qualité, l’efficacité, la beauté même. Jusqu'à y trouver un refrain parfait sur le titre "Roses". L’arpège guitare, le phrasé et le texte de la voix… à chaque fois ça me reste des heures en tête.

 

Alors si vous aimez Beastmilk, Henrik Palm, In Solitude, The Runaways, Thin Lizzy, voire même The Jesus Lizard ou Motörhead, vous pouvez y aller les yeux fermés.

 

Maggot Heart Mercy Machine chronique

photo de R.Savary
le 07/04/2023

1 COMMENTAIRE

pidji

pidji le 07/04/2023 à 10:16:22

Du coup j'écoute, et c'est... Rafraichissant 😁

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