Maladie - For We Are The Plague

Chronique CD album (01:10:48)

chronique Maladie - For We Are The Plague

Il y a de cela plusieurs années, douze pour être précis, j’entrais en possession de ...Plague Within…, le premier album de Maladie, aguiché, entre autre, par la présence de Déhà. Mais, le côté trop traditionnel et basique, teuton pour tout dire, m’avait conduit à ne pas me soucier de la suite discographique du groupe. Jusqu’à ce qu’un matin, un lapin jaune me susurre un « je me suis dis que tu risquais d’aimer drôlement. » Ni une ni deux, me voilà en train de découvrir le septième album des allemands.

 

Il me connaît bien le coquinoux. Après de nombreuses écoutes de For We Are The Plague, l’esprit WTF de ce dernier m’a rappelé celui de Vivalavida de Carnival In Coal, et Crom sait combien j’aime cet album ! Un CinC qui aurait troqué son côté funky par un aspect jazzy, marqué par la présence d’un saxophoniste dans le line-up XL du groupe.

 

Après quelques jurons (dans le domaine, le chanteur ferait pâlir le dialoguiste de Pulp Fiction) retentit un « Are you motherfucking ready ? » Parce qu’est-on vraiment prêt pour un tel déferlement de nawakerie musicale, de jemenfoutisme maîtrisé ? Surtout après l’écoute de ses albums précédents, certes, plus aventureux que le BM classique mais pas aussi fucked up dans cette capacité à sauter du coq à l’âne comme dans une partouze à la ferme. Contrairement au premier album du duo français cité plus haut, For We Are The Plague est le fruit d’une lente évolution, d’un glissement stylistique, certainement induit par l’usage de substances évoquées sur « The Growing ».

 

En revanche, tout comme pour Vivalavida, Maladie fait preuve d’un sérieux indéniable, qui permet à l’ensemble de tenir, de bout en bout, sans qu’aucun plan ne tombe dans le ridicule ou le kitch. La prestation au chant est particulièrement tant au niveau de la maîtrise vocale qui couvre un spectre des plus large, mais aussi au niveau des paroles qui font en permanence d’un humour pince-sans-rire qui ne cache pas sa filiation avec les Monty Python (l’intro de « Ruins in Triumph »). Pour les non-anglophone, le début et la fin de « Death is Recognition », dans la langue d’Eric Zemmour, permet de s’en rendre compte.

 

On peut, à mon avis, dresser un parallèle intéressant entre les évolutions musicales de Pensées Nocturnes et de Maladie qui tous les deux dans leur domaine, ont su devenir des références en matière de Black Metal étrange et déglingué.

photo de Xuaterc
le 21/03/2024

1 COMMENTAIRE

cglaume

cglaume le 21/03/2024 à 11:47:06

Content que l'album ait rencontré son public ;) 

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