Massacra - Enjoy The Violence

Chronique CD album (35:56)

chronique Massacra - Enjoy The Violence

Perso, la nostalgie, ça me gonfle très souvent.

Car ça vire vite au drame personnel ou, pire, à la crise identitaire. Pourtant il demeure des noms de groupes et d'albums, ainsi que des pochettes, qui restent gravés dans l’encéphale comme des clous dans les mains d'un messie.

Le combo de feu Fred "Death" Daval (1967-1997), et son second skeud font partie de ce club très sélecte.

 

Le gros poutrage de gueule met peu de temps à déferler sur vos pauvres tronches boutonneuses de l'époque et dégarnies de maintenant. Rapide et excessif, barbare jusqu'à plus soif, le titre éponyme est un joyaux de Death thrashisant toujours d'actualité. Ces riffs de maboule et ce blast beat de taré font toujours très peur à vos potes, en soirée. Ceux qui veulent jouer à « kiki passe son titre là ? »

 

« C'est à moi de jouer ? Un ptit Massacra 

- Ah... »

 

L'écoute sera suivie d'un silence poli de vos amis.

La prod passe encore comme papi dans mamie, en pleine agonie. Underground pour rappeler l'époque et costaude pour les djeuns pénibles des forums Metal dont je suis banni.

Chacun sue, ici, sang et os et se démène comme des beaux Diables pour communiquer sa passion de l'extrême. Le chant du Pascal, la frappe du Chris, les solos du Jean-Marc et la rythmique du Fred : un poème barbare.

La trilogie "Enjoy The Violence/Ultimate Antichrist/Gods Of Hate" touche du doigt la… enfin le… truc qui vous fait encore considérer avec un œil un poil dubitatif par votre entourage. Et quand ça ralentit un peu comme sur "Revealing Crualty" et sur l'intro très obituaresque de "Full Of Hatred", ce n'est que pour mieux relancer la machine à kicks pour un  "Seas Of Blood", psychotique.

Raaaaaaaaaaah mais que c'est bon de de laisser déborder par la sauvagerie sans retenue ni morale. On comprend alors ce que doit ressentir un CRS dans une manif.

Le désormais vénérable Gil Formosa, (dessinateur des Légendes du Chevalier Cargal), donne le ton visuel du bouzin avec la couverture de l'album Manhawar (y'a pas de hasard). Le Tome 3 de la série servira aussi pour Sign Of The Declines en 1992, l'illustre petit frère, un poil plus poli.

 

Enjoy The Violence est une pépite de 500 kilo qui vous est jetée sur la tronche depuis un immeuble de 48 étages.

Imaginez le bruit.

photo de Crom-Cruach
le 26/04/2020

1 COMMENTAIRE

cglaume

cglaume le 27/04/2020 à 09:34:20

Rhalala souveniiiiiiiiiiiiiiirs !!!!!!!

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