Master - Saints Dispelled

Bienvenue dans le monde de la musique de troglodytes.

Prends ta torche, Noble Lecteur, et viens dans ma caverne.

Par contre ce sera une allégorie bien particulière, là, qu'on examinera. Avec Master depuis quatre décennies, Platon est enterré sous des pelletés de mauvaises vibrations et moult thrashitudes attitudes.

Ici, Noble Lecteur, si tu tournes le dos à l'entrée de la grotte, tu verras Master tel qu’il est. Ce n’est pas en 2024 que le trio sera l’ombre de lui-même. Il n’y aura pas d’expérience de la pensée oh non.

Ici on ne pense pas.

Et ce qui semble être, l’est vraiment.

On s’en balek (donc) de notre condition antérieure et de la connaissance d’un monde supérieur fait de plein de compos alambiquées pour se la jouer.

Le monde sensible sera absolument tangible dans nos oreilles même si on sera surpris par l’intro balkano-orientalisante de "The Wiseman". La batterie se permettra aussi quelques menues disgressions didactiques.

Ici s'ensaigne, pourtant le plus souvent, la philo sanglante qui décapite. On envoie donc du gros gras en mode D-Beat. Le Motördeath des Master utilise toujours la dialectique du riff qui bute et des vocaux abrupts. Le trio se fait encore le disciple du Grand Théoricien Watty Buchan et de son paradigme : "Mets le son plus fort. Et si c’est trop rapide pour toi, c’est que ton Dieu est mort."

Métaphysique comme une pensée binaire, socratique comme un fist auriculaire, hiératique comme un pain en plein blair, Master reste toujours un parangon de la vieille éthique mythique.

Une Allégorie de la Taverne

Crom-Cruach

le 16/07/2024