Melt Yourself Down - Melt Yourself Down

Chronique CD album (35:18)

chronique Melt Yourself Down - Melt Yourself Down

Mené par le saxophoniste Pete Wareham, d'Acoustic Ladyland, qui s'assure ici le concours de musiciens plus que talentueux (dont Kushal Gaya de Zun Zun Egui au chant, pour faire court...), Melt Yourself Down consittue une véritable tornade voodoo funk cuivrée et endiablée, scéniquement torride et qui trouve déjà, sur cet album affolé, une superbe mise en son.

 

Entre funk, donc, dépaysant, et énergie rock ou post-punk soulignées par les incantations de Gaya, rythmes tous azimuts et sonorités venues d'ailleurs, et selon un groove démentiel, il sera vain de chercher à résister à la déferlante jouée par une clique de virtuoses dont aucun ne tire la couverture à lui-même.

 

Au contraire, chacun se fond dans le collectif et apporte sa touche dans le cadre d'une élaboration groupale ahurissante d'ingéniosité. On dépasse ici le cadre, pourtant large, de ce que peut faire Zun Zun Egui ou Acoustic Ladyland, et de ce chaudron bouillonnant ressort une des créations les plus personnelles et originales qu'il nous ait récemment été donné d'entendre. C'est épicé, transcendant, cadencé, groovy comme nulle part ailleurs et on se régale des huit titres joués, tous impeccables et bien éloignés de la norme, ce dont on se réjouira forcément. Les titres forts pleuvent ("Kingdom of Kush" et la quasi totalité de la rondelle), l'énergie préside (avec de temps à autre de belles accalmies comme "Free walk") et Melt Yourself Down impose des titres dont la longueur mesurée leur permet de rester constamment attrayants.

 

Voilà donc un opus qui se détache clairement du lot, fourni, des productions policées, et instaure d'emblée une identité forte et affirmée, en même temps qu'une addiction incurable à son contenu.

photo de Refuse to keep silent
le 24/08/2013

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