Murge - S/T

Chronique Maxi-cd / EP

chronique Murge - S/T

Parler de notre musique préférée autour de nous, enfin surtout de la mienne, peut amener parfois à des échanges plus brefs que la saillie d’un lapin nain sur le doudou de la petite dernière de la famille.

 

Prenons par exemple ce jeune groupe suisse formé en 2017.

« Tu écoutes quoi là ?

- Murge. »

Fin de la discussion.

 

Et au cas où un sourire amusé (limite condescendant voire navré) s’affiche sur le faciès de votre interlocuteur.trice, soyons inclusif.ve, une écoute de quelques secondes de ce EP effacera tout rictus electro-sceptique.

 

Car Murge ne fait ni rire ni sourire.

 

On sait, dès la courte intro partant toute en furie, qu’on va vraiment ramasser notre mémère et les os de nos ancêtres sur quatre générations.

Prod surpuissante made in Disvlar Studio, et bestialité musicale nous ouvrent, alors, leurs membres garnis de barbelés.

Car la mixture de Murge se nourrit d’une grosse louche de Death, de deux cuillères de grind comme peuvent le pratiquer les darons de Nostromo (pas vraiment euclidien tout ça) et d’une étouffante lichette de Black.

Sur le papier, c’est pas trop sexy. Sérieux. En matière de zic extrême, ça se fait de façon commune. Ben oui. Tu veux des noms ?

 

Tout repose, ainsi, sur l’exécution du bouzin.

 

Et là, en matière de peine capitale, Murge sont des maîtres de la guillotine. De ceux qui vous entraînent jusqu’au billot en accomplissant leur basse œuvre le plus efficacement possible.

Le riffing, tout d’abord, se pare d’une efficacité basique mais au combien redoutable. Ses variations nous emportent dans un maelstrom de violence. Des leads lugubres surplombent parfois l’ensemble mais la plupart du temps la musique de Murge forme un tout, une somme impénétrable et impériale de sévices continus.

La basse gronde, aussi, et montre les crocs en accompagnant l’entreprise génocidaire poursuivie par le batteur à la force de frappe d'un obusier.

Et le chant double masculin/féminin couronne le tout sur le trône de la barbarie.

Hein ? Couaaaa ? On me braille dans le sonotone que la demoiselle est seule à assumer les vocaux ?

Eh bien, on dérouille sévère. Car des femmes au mic dans le genre y'en a mais Alessia se hisse aisément sur le podium des plus méchantes juste à côté de Mallika Sundaramurthy d'Abnormality.

 

Boueuse et absolument brutale, la musique de Murge ne flatte pas l’oreille mais ravira les amateurs de punitions musicales.

Je sais que vous aimez ça bande de coquins va !

photo de Crom-Cruach
le 21/12/2021

1 COMMENTAIRE

Freaks

Freaks le 23/12/2021 à 18:33:45

Torgnole Death/Grind de l'année.. C'est toi qui l'dit, la confiance suit.. 
A très court termes j'aime bien.. Ca tombe bien c'est l'idée... ;)

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