My Own - Non wake up clocks

Chronique Vinyle 12" (45:24)

chronique My Own - Non wake up clocks

La fin des années 80 (et début 90) auront, tôt ou tard, leur revival auprès des groupes à guitares. En partie, c'est déjà le cas avec des groupes inspirés qui redessinent les contours du mouvement « Grunge » ou des émotions liées au Post-Rock. L'hexagone n'est d'ailleurs pas en reste avec les sorties récentes d'Echoplain, Cabale ou Zir Pachet.

Le privilège d'avoir été témoin des courants qui ont animés les guitares électriques, c'est que l'on mesure que cette décennie était plus riche que ce que l'on peut croire. Au rayon Noise, des groupes comme Sonic Youth, Brainiac (et globalement le label Touch and Go) bénéficient toujours d'une aura aussi lumineuse qu'intransigeante.

Ce n'est donc pas un hasard, si quelques amateurs – quarantenaires -, se lancent dans l'exhumation, pour le plaisir de la (re)découverte.

 

Cinq labels supportent donc la sortie, bien habillée, en différents formats de Non wake up clocks, seule trace discographique (ou presque) des parisiens de My Own. Araki records, Greed recordings, Day off records, Pied de biche, et Zéro Egal Petit Intérieur.

My Own, une carrière ramassée entre 1995 et 2002. Un album en 2001.

L'histoire d'une économie de moyens qui conduit au jusqu'au-boutisme. "The good long walk" porte si bien son nom.

Un brusque rappel, historique lui aussi, de quand la France se mesurait aux States, sur le terrain de la dissonance.

Pour faire court de la compil No New-York de Brian Eno en 1978 à la (très oubliée) carte de visite du label Roadrunner Records de 1993 – Serial Killers Vol.1 (avec e-a Deity Guns, Cut the Navel String, Condense ou Treponem Pal). 2 compilations mythiques qui accompagnent très bien ce Non wake up clocks.

 

De My Own, on retiendra un parcours similaire aux cultissimes Th'Faith Healers, tant sur la forme que sur le fond. À tout moment, on attend la reprise du fameux « Reptile Smile » des anglais.

Certains des protagonistes continuent dans différentes formations, presqu'aussi mythiques et mystérieuse comme The Konki Duet et Von Magnet.

 

L'écoute attentive de ces 45 minutes (pour 11 titres) évoque le regret autant que la fierté. Le regret que le groupe n'est pas connu une carrière plus lumineuse, même dans le petit monde du bruit blanc, et la fierté de mettre dans le casque, un trésor bien caché.

Deux décennies plus tard, on ne peut que saluer l'entreprise de bon goût du club des cinq qui s'y colle !

 

photo de Eric D-Toorop
le 24/05/2022

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