Myrkgrav - Takk og farvel; tida er blitt ei annen

Chronique mp3 (64:33)

chronique Myrkgrav - Takk og farvel; tida er blitt ei annen

"Bonjour, je m'appelle Lars Jensen, certains d'entre vous me connaissent peut-être  sous mon pseudo, Leiðólfr. En 2006, je composé et enregistre presque tout seul, Trollskau, skrømt og kølabrenning, l'un des plus grands albums de Pagan / Black, dont les quelques milliers de copies arrachent rapidement dans les milieux autorisés." Depuis, presque plus rien, quelques annonces sur Myspace puis Facebook, relatant les difficultés de donner suite au chef-d'œuvre, tant personnelles que musicales. Le fan a appris à être méfiant et à se contenter du peu qu'on avait, un titre sur un split avec Voluspaa, deux singles, un E.-P. Les choses semblent s'accélérer en ce début 2016.

 

C'est bien un album entier, avec des compo originales qui est annoncé. Mais son titre est évocateur, ne laissant planer aucune ambiguïté sur la suite des événements: "Merci et au revoir; les temps ont changé:". Lars Jensen met donc un point final à la saga Myrkgrav. Alors, réjouissons-nous et apprécions Takk Og Farvell; Rida Er Blitt Ei Annen.

 

De nouveau titres, il est bien question, mais pas que Sur les quatorze au programme, neuf sont complètement inédits. On retrouve également une nouvelle version du single "Vonde Auer", deux titres retravaillés de l’album, ainsi que deux de l'E.-P. de 2013. Les neuf compositions originales devaient apparaître sur le second album , Forteljinger frå Finnefjerdingen, longtemps annoncé mais jamais publié. Lars Jensen a expliqué que pendant des années, il n’a manqué que les arrangements vocaux. Ce qui explique que cinq des ces nouvelles compositions soient restées instrumentales. Le premier titre, chanté comme les autres en norvégien, figure également en version anglaise. Le Myrkgrav cuvée 2016, est moins épique ce qu’il a pu être par le passé, plus folk, avec un violon Hardanger, très présent et jouant un rôle moteur dans la construction mélodique. Toujours très mélodique et plus que jamais influencé par le folklore scandinave, la musique a gagné en profondeur et maturité, s'éloignant des rivages Black Metal: on ne retrouve du chant de ce style que sur "Soyerudsvarten" et "Tørrhard " (et encore il n'est pas majoritaire). Le reste des vocaux est assuré par le timbre grave et chaud de Lars Jensen. Avec du recul, l'ensemble est assez proche stylistiquement des deux titres de Vonde Auer, de 2015.

 

Justement, c'est "Vonde Auer" qui ouvre le bal des relectures, dans une version rallongée. Je ne reviendrais que rapidement sur les autres réenregistrements. Les anciens titres se voient d'une certaine manière radoucis, le musicien cherchant à en gommer les aspérités extrêmes et en définitives, ils se fondent plutôt bien dans l'esprit global de l'album.

 

C'est donc avec une certaine émotion (parce que je suis en fin de compte un grand sentimental malgré ce que les apparences peuvent laisser penser) que l'on savoure les quelques minutes de "Talk Og Farvell", instrumental entièrement au violon Hardander, parfaite ritournelle d'adieu d'un groupe rare et précieux.

photo de Xuaterc
le 23/02/2017

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