Noctem - Oblivion

Chronique CD album (54:02)

chronique Noctem - Oblivion

C’est pas souvent qu’on a l’occasion d’avoir un groupe de metal espagnol sous le coude ! Et qui plus est, de Black metal mes chers amigos ! Ils s’appellent Noctem et je n’avais jamais croisé leur nom… Honte à moi, car ce dernier opus a tout de même était distribué par Metal Blade. Est-ce pour autant un gage de qualité ? Vous et moi savons bien que non.

 

Oblivion est leur deuxième opus, le groupe s’étant formé en 2001 (ils ont dû avoir de sacrés problèmes de line-up pour ne nous pondre un premier album qu’en 2009). Sinon, qu’est-ce qu’ils nous racontent de beau los hombres de Valencia ?! Noctem tape dans le Black/Death bien surplombé, aux grosses ambiances apocalyptiques. Instinctivement, c’est Behemoth qui m’est venu à l’esprit : on retrouve ce même effet « grosse infanterie », avec des tempi effrénés et une alliance entre riffs et double-kick qui vous tombe d’un bloc sur la gueule. Le batteur ne se creuse pas vraiment les méninges, pour lui ça se résume à blast/break (le plus court possible)/double-pédale à fond. Heureusement, j’exagère un poil et de temps en temps il tente de passer en mode « mid-tempo », histoire de basculer sur un registre un peu plus Thrash.  

 

Si la batterie ne nous surprend jamais (il faut dire que ça se fait plutôt rare…), les grattes, elles, ont un jeu plutôt sympa, varié, les riffs sont bien chopés et on les laisse nous raconter leur histoire sans se débattre. Les lignes de grattes sont d’une inspiration très Thrash, elles représentent un peu à elles seules le véritable intérêt de Noctem… Elles suivent le rythme épileptique de la batterie qui est toujours pied au plancher, elles se jouent de cette vitesse soit en la suivant au millimètre, soit en parsemant des plans plus saccadés par-dessus, soit en laissant traîner les riffs. L’harmonie entre les deux guitares prend parfois des allures presque orchestrales dans leur manière de faire monter le thème en pression, il y a d’ailleurs des nappes de clavier qui viennent soutenir les grattes sur quelques passages (« Unredemption »). Dans un style complétement similaire à du Belphegor, mais en moins bien exécuté et plus linéaire…

 

C’est d’ailleurs le principal défaut de Noctem : sa linéarité. Tout est très bien foutu, ça cartonne sec et on voit très bien ce qu’ils essayent de faire passer ; mais ça reste trop académique, on s’attend aux changements de structures, même la petite gratte en son clair de « Universal Disorder » ne suffit pas, ni les multiples soli en fin de morceau. Le titre « Abnegation and Brutality » donne un peu de fil à retordre avec un départ plus virtuose que ce à quoi je m’attendais… Il y a des passages par contre qui tombent complétement à l’eau comme les « HEY ! HEY ! » sur le morceau précité, ou certains soli qui me paraissent un peu catapultés.

Les voix quant à elles collent parfaitement à l’ambiance, elles sont au poil ! Elles sont très souvent doublées entre le chant criard et guttural, ce qui amène beaucoup de lourdeur et une fois de plus ça me rappel Behemoth

 

C’est donc un album plutôt pas mal, on y trouve son compte, il y a mieux en magasin - mais de toutes façons il y aura toujours mieux ! Ils tentent d’avoir le look et la lourdeur d’un Behemoth, les arrangements et l’accroche d’un Belphegor mais ils n’en sont qu’au premier barreau de l’échelle… 

photo de Domain-of-death
le 27/02/2012

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