Novembre - Novembre

Chronique CD album (34:00)

chronique Novembre - Novembre

Comment te parler de Novembre

Si je suis plutôt doué pour partager l'atmosphère lourde et noire, particulièrement pesante de ces 34 minutes, devant cette facilité à une certaine propension à la dépression, je suis mal armé pour parler de l'aspect musical.

Rock / Rap / Slam ? 
Je doute déjà de la sémantique.
Quant à trouver des équivalents de Novembre sur la scène musicale actuelle comme passée...cela devient pour moi une mission impossible. Alors excuse-moi d'avance, peut-être sauras-tu m'éclairer.
 

Toujours est-il que Novembre marque la rencontre de deux bonshommes qui se sont répartis les rôles dans ce concept-album.
L'Amiral (au micro) et le Pendu (à la guitare). Pour le reste je te laisse écouter les paroles.

Des riffs et du flow agrémentés de sombres samples. Voilà la recette plutôt concise du groupe musicalement. Entre violons cinglants et glaçants ou avec un piano sinistre, la musique s'enrichit sans jamais cesser d'être lugubre. 
 

Novembre. 
Là où les mots priment. Entre rituels étranges et pensées sanglantes, le ton monocorde (pour ne pas dire un peu plat) lasse quelque peu, là où les mots savent pourtant garder l'attention de l'auditeur.
Cette grosse demi-heure ne manque pas d'inspiration et malgré quelques petits clichés du genre (ex : plusieurs reprises du nom du groupe au milieu d'un titre / Trainées sur la dernière syllabe), il y a un talent d'écriture pour ce sinistre témoignage imaginaire.
Le fait que l'Amiral ne surjoue pas son texte est à double tranchant. Loin du ridicule, il suscite également trop peu d'émotions, rebondit trop peu, n'est que très peu aidé par des choeurs (un léger filet de  "Wooohoo") et répète de nombreuses lignes de chant.

Par ailleurs, si la formule rap/guitare peut rappeler Casey VS Zone libre, le résultat est tout autre...et pour cause : l'instrument n'a pas le premier rôle mais assure parfaitement celui de soutien.
Poseuse d'ambiance, la guitare est parfois torturée, pleine de gravité...mais sait aussi se taire au profit de samples, violons ou produire des riffs et arpèges discrets, s'affichant ainsi comme instrument complémentaire.

Novembre a donc des allures presque minimalistes, mais sort un premier album précis, d'une sombre noirceur dans les mots comme dans les notes.

photo de Tookie
le 16/11/2015

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