Omega Massif - Geisterstadt
Chronique CD album (44:01)

- Style
doom metal - Label(s)
Radar Swarm - Date de sortie
16 juillet 2007 - Lieu d'enregistrement par Roland Wiegner
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Une musique assez lente, très lourde, très sous accordée, instrumentale, assez aérienne pour justifier l’absence de chanteur, assez méchante pour ne pas tomber dans les affres du post rock, pleine de palm mutes… Non je suis pas en train de parler d’un nouvel album de Pelican, mais on n’est pas loin. Il est donc ici question d’Omega Massif, quatuor teuton de son état. Au niveau du style joué, c’est donc très proche de Pelican (période premier maxi, mon préféré) en plus lent, en plus lourd, en plus métal mais aussi avec un je ne sais quoi plus passionné (et plus passionnant). Il faut dire que les intéressés puisent visiblement leur inspiration à la source même des manifestations géographiques et zoologiques de notre mère la Terre, c’est vrai que ça en jette plus que Motörhead comme principale influence ! Résultat, ça te colle des samples de chant de baleines à bosse, ça te parle de montagnes fières et puissantes, etc. Y a plus qu’à espérer qu’ils ,nous pondront pas un clip où on les voit courir à flanc de montagne avec leur guitare débranchée (comprendra qui voudra).
Plus sérieusement et plus techniquement, on voit défiler sur Geisterstadt des pistes d’en moyenne huit minutes (excepté une interlude plus « posée » et la dernière piste, plus frontale), étirées par de longs riffs entêtants bourrés d’arrangements bien sentis, motivées par d’éternelles montées en puissance, dynamisées par une section rythmique très fidèle au panthéon du genre, tout en tom et en fracas de cymbales. On a beau être en terrain ultra balisé (cool pour pas se paumer au beau milieu d’une rando qui avait si bien commencé),on rentre dans le délire d’Omega Massif très facilement, car si la musique des allemands est assez hermétique (nous dirons doom metal instrumental hypnotique et naturaliste), son exécution reste toujours pertinente et dynamique. On adore s’endormir à l’occasion des longues plages planantes et on aime aussi se réveiller à grand coup de break metal très inspirés de nos amis de chez Pelican (encore une fois). Je soulignerai une petite préférence pour les pistes « enter null », qui lorgne limite vers le novo dub (type Ez3kiel) avec sa boucle de guitare hypnotisante, « nebelwand », avec ses mélodies à vous faire chialer un banquier suisse, ou encore « exodus », dernier hymne du disque, parfait pour bouger ses long cheveux sales au ralenti. Rien de neuf sous le soleil avec ce nouveau groupe très formaté, mais leur tournerons nous le dos pour autant ? Les accuserons de plagiat ou de vampirisme ? Préfèrerons nous un nouveau groupe d’électro grind noise rock’n’roll… non, je suis fatigué aujourd’hui.
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