Orcrypt - Mercenaries of Mordor

Chronique CD album (46:06)

chronique Orcrypt - Mercenaries of Mordor

"Crétin de Touque!"

 

Non content d'avoir réveillé tout ce que la Moria compte de trolls, orcs et autres créatures qui rodent dans les immensités de ces anciennes mines naines, il a réussi à perdre les vieilles démos de Darkthrone, Emperor et Gehenna que lui avait confiées Gimli. En contre-bas du pont de Khazad-dûm, une poignée de gobelins est tombée sur ce trésor. À force de patience et de travail, ils ont réussi à se forger des instruments capables de reproduire les sons que produisaient les précieuses reliques. Et voilà le résultat...

 

"Crétin de Touque!"

 

Les trois musiciens anglais qui forment Orcrypt vouent un véritable culte aux toutes premières heures du black norvégien, à l'époque où ce dernier était lent, sombre et mal enregistré, avec un niveau technique musical peu élevé. Old school de chez old school, Mercenary Of Mordor l'est jusqu'au bout, revendiquant même un mastering avec une esthétique de cassette. Et c'est vrai : le son fluctue, il y a du souffle, même si l'album sort du CD. Je me suis revu allant en cours, écouteurs en mousse de mon Walkman sur les oreilles, écoutant mes premiers skuds de black repiqués sur K7. L'ensemble de l'opus est à l'avenant, semblant occulter tout ce qui a pu être produit après 1994: riffs, parties de batterie, son du synthé sur les deux intermèdes (rappelant le Fjelltronen de Wongraven, sorti en 1995, les salauds me font mentir, ou Neptune Tower). La seule trace de modernité que je puisse trouver est le prix des frais de port que j'ai payés pour recevoir le CD.

 

L'autre objet de vénération d'Ugluk et sa bande est l'adaptation de Bakshi du Seigneur Des Anneaux, sorti en 1978. A mater bien évidemment sur une vieille VHS pleine de grain. Tous les textes tournent autour de l’œuvre de Tolkien (jetez un œil aux titres des pistes), et de nombreux samples de dialogues du film émaillent l'écoute.

 

On est loin d'être en présence du disque du siècle, mais deux éléments le sauvent d'une inutilité complète. Tout d'abord, la passion et le soin que mettent les musiciens à nous faire revivre une période fantasmée où tout semblait plus simple. Et le second degré permanent, typiquement anglais dont les musiciens font preuve.

photo de Xuaterc
le 04/05/2016

3 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 04/05/2016 à 12:25:04

"écouteurs en mousse de mon Walkman sur les oreilles"

orange, les mousses, non ? Le noir c'est venu plus tard... :)

Xuaterc

Xuaterc le 04/05/2016 à 13:00:56

Noires, si

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 05/05/2016 à 15:44:35

Un peu chiant à écouter le trailer mais le groupe est rigolo.

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