PG. 99 - Singles

Chronique CD album (46:53)

chronique PG. 99 - Singles

Page Ninety Nine, plus communément réduit à PG. 99, n’existe plus depuis quelques temps déjà : leur split date de 2003. Ceci dit, avant que ce groupe tombe trop prématurément dans l’oubli, Reptilian Records a décidé de sortir ce Singles, compilation de tous les titres quasi introuvables (tirés de démos et divers splits, comme ceux aux côtés de Circle Takes The Square et City of Caterpillar) sortis par ce combo, enregistrés entre 1998 et 2002. Nous voici donc devant leur dernier « document » (le groupe a appelé toutes ses sorties ainsi), le quatorzième.

 

PG. 99 était réputé comme un groupe engagé (dommage que les paroles ne soient pas dans le livret d’ailleurs, qui se contente du minimum syndical hormis une présentation du combo par Jr Hayes – chanteur de Pig Destroyer - et les divers lieux et dates d’enregistrement de chaque titre) ; d’ailleurs Mr HAYES annonce que le combo cherchait à « inspirer » et « éduquer », pensait que la musique était bien plus qu’un simple divertissement. Le groupe était également réputé comme intense en live, il faut dire qu’avec une batterie, 3 guitares, 2 basses et 2 chanteurs il y a de quoi, et après l’écoute de ce disque on ne peut que regretter de ne pas les avoir rencontrés plus tôt.

 

On démarre d’ailleurs sur un excellent « goodbye, face » qui annonce la couleur : un bon hardcore chaotique comme on les aime, avec une répétition d’un riff à l’infini et des hurlements à la mort par dessus. On se prends même dès ce premier titre un final bien énervant de 2 minutes balançant 2 notes de grattes en boucle. Le son est nickel (ce ne sera pas toujours le cas), mais c’est également le dernier à avoir été enregistré par le combo (avec « Calmsong ») : il est donc logique que le groupe ait peaufiné la qualité de ses derniers enregistrements. De HxC chaotique on repart parfois dans du hardcore plus classique, limite punk (« The list (filth) »), tandis que le côté rock’n’rollesque dans la voix de « The lonesome waltz of Leonard Cohen » ajoute une variation bien plaisante. Le groupe ralentit même dans un sludge hardcore intéressant avec « Diagram for a suicide » enchainé par « Mary get your knife » beaucoup plus rapide et chaotique. Vous l’aurez compris, en 4 ans, le combo a eu envie de toucher à pas mal de choses, et même si au final on s’y perds par moments, certains titres rehaussent énormément le niveau et donne un plaisir énorme à entendre hurler les chanteurs poursuivis par leurs collègues bien énervés également. Le son diffère entre les titres (très mauvais sur « Wood and ink » par exemple, mais c’est aussi le premier titre enregistré par le combo en 1998), mais le boulot fait sur le mastering permet presque de passer outre. Enfin globalement, ce côté « crade » apporte encore plus d’identité à la musique du groupe.

 

Ces « singles » donc sont de plus ou moins bonne qualité (car réunissant des titres sur 4 ans et autant tirés de démos que de 7’’) mais certains valent vraiment le coup qu’on s’y attarde ; qui sait ce qu’aurait pu nous proposer le groupe en 2007 s’il existait toujours. En tout cas l’idée de Reptilian Records de réunir tous ces titres « rares » sur un seul support est vraiment sympathique, cela vous permettra sans problèmes de juger du potentiel qu’avait ce combo, c’est à dire énorme.

photo de Pidji
le 22/03/2007

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