Procrastinate - Subjugated Herd

Chronique Maxi-cd / EP (16:37)

chronique Procrastinate - Subjugated Herd

J'ai déjà pondu un speech pas forcément transcendant sur la Grèce avec la chronique des excellents Sarabante donc je vais éviter les redites pour justifier la rage hellène.

Leurs compatriotes de Procrastinate n'évoluent pas, en réalité, tout à fait dans le même genre de son même si le groupe possède autant d'intérêt. Le verbe procrastiner existe, oui dans le dico français. Il veut dire aller de délai en délai. En gros, remettre sans cesse au lendemain ce qui peut être fait le jour même. Ne me demandez pas le rapport avec le groupe concerné ici, je n'ai pas tenté un seule seconde de faire le lien.

Car, les Grecs de Proscrastinate ne diffèrent rien avec leur premier Ep. En effet, les gaziers sont adeptes de la brutalité fine. Un concept global inventé par moi même et que je vais tenter d'expliquer musicalement parlant.

 

Au premier abord, le titre éponyme de la plaquette à l'apparence du truc de bœufs testostéroné et suant sang et bière. La courte intro débouche sur un gros ride bourrin au chant double et à la cavalcade rythmique rappelant l'ensemble de la scène scandinave. Mais, le premier break repris à l’identique sur l’ensemble du morceau introduit un groove HxC particulièrement vicieux et entraînant malgré sa verve mammouthesque.

 

Tiens, là, il faut creuser. La preuve, j'avais rien pigé à la première écoute, me contentant de branler du chef, bêtement, vaguement intéressé.

 

Soigner les ambiances paraît être une marque de fabrique des groupes D-Crust grecques. Et c'est sur ce point précis que Procrastinate commence lentement mais sûrement à faire son effet. Le combo se moque de balancer tout et n'importe quoi après un larsen de huit secondes malgré tout le bien que je pense de cette démarche.

L'instru "Heavy Rain", indispensable pour une fois, illustre ainsi mon propos. A la fois rampant et barbare, le morceau développe une qualité de composition certaine soutenue par l'évident savoir faire des zicos et surtout des guitaristes qui mettent un point d'honneur à développer de bons riffs. Le batteur fait également la démonstration d'un sens de la rythmique impitoyable peu commune. Les Grecs ne se moquent pas de nous, non plus, concernant la production de leur brûlot. Elle est parfaite pour le style pratiqué, permettant ainsi de distinguer chacun, au milieu de la zone de combat. Mortier, L.R.A.C. et frag font ainsi front commun tout en gardant leur pouvoir de destruction bien personnel.

 

Procrastinate semble s'affranchir des codes usités dans le genre de façon naturelle, sans se forcer. Le gang se laisse en effet porter par sa volonté d'en découdre et nous entraîne avec lui. Avec une telle démonstration de force, les 300 n'auraient pas eu besoin de se sacrifier, tous, face aux Perses,... comme des buses.

photo de Crom-Cruach
le 04/08/2014

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