Reptile Youth - Rivers That Run for a Sea That Is Gone
Chronique CD album

- Style
Indie pop rock - Label(s)
Autoproduction - Sortie
2014 - écouter via soundcloud
Danois, Reptile Youth fait à la fois dans l'electro et dans un rock fiévreux, émaillé de mélodies estimables ("Colours"). Rivers that run for a sea that is gone, album marqué par des collaborations décisives notamment à la production, propose donc dix titres qui oscillent entre les deux penchants, et qui à l'occasion mêlent les deux (l'excellent et éponyme "Rivers that run for a sea that is gone").
L'amorce est elle aussi convaincante, avec Above et ses gimmicks synthétiques d'un bon apport, la vivacité de la plupart ds morceaux, dont "Structures", anime le disque et le dosage est habile. On s'y laisse prendre, d'autant qu'il n'y a ici aucun remplissage; la durée de l'album et le nombre de chansons, limité à dix, permettent donc de maintenir l'intérêt. On ne relâche la tension qu'à l'occasion de "Where you end I begin" et encore, ce dernier se voit affublé de sons acidulés qui l'encanaillent, avant ce We're all in here au groove electro-rock marqué, qu'une certaine sensitivité pop traverse. Les claviers sont bien utilisés, jamais envahissants, des riffs durs jalonnent Two hearts, fait lui aussi d'une electro-rock de caractère mais aussi sensible dans le chant. C'est bien construit, assez accrocheur et l'approche plus ouvertement rock de "JJ", premier single inspiré par la correspondance du groupe avec un fan toxicomane, complète le tableau.
La finesse n'est pas en reste, elle est même mise en avant sur "All of the noise", couplée à des élans plus griffus, et c'est un long format intitulé "Diseased by desire" qui met fin au parcours, avec des synthés très présents, aux strates prenantes. Le coup est réussi et on ne boudera pas son plaisir de découvrir un groupe nordique doué, auteur d'un bon essai dont la qualité appelle à une suite elle aussi prometteuse.
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