Rob Zombie - Hellbilly Deluxe 2 : Noble Jackals, Penny Dreadfuls and the Systematic Dehumanization of Cool

Chronique CD album

chronique Rob Zombie - Hellbilly Deluxe 2 : Noble Jackals, Penny Dreadfuls and the Systematic Dehumanization of Cool

Évacuons d'emblée le « c'était mieux avant » et la prestation apparemment catastrophique du bonhomme au Hellfest en 2011.

Rob Zombie faisant partie de mes artistes préférés (musicien, réalisateur, dessinateur et même publicitaire), je vais essayer d'être tout de même objectif avec sa dernière production discographique.

Responsable en 2005 d'un des meilleurs films de genre depuis longtemps avec The Devil's Rejects, Robert Cumming (le père Zombie donc) s'était un peu perdu sur le chemin du cimetière, l'année suivante, en pondant un album bien fade, où surnageaient à peine trois bons morceaux au milieu d'un océan de misères : Educated Horses.

 

En 2010, retour aux fondamentaux de son style, initié par son premier groupe White Zombie.

A savoir un rock metal industriel lourd pétri de références cinématographiques de seconde zone.

 

Est-ce l'arrivée de John 5, échappé du barnum Marylin Manson, qui a revivifié la musique du Zombie ? On peut le penser, tellement l'alchimie entre les deux freaks semblent fonctionner.

Ce n'est donc pas par hasard que le titre de cette galette rappelle celui de son premier effort en solo : l'excellent Hellbilly Deluxe. La pochette de l'album rassure également concernant son contenu. Mais méfions-nous tout de même d'un packaging tape à l'œil (poché).

 

"Jesus Frankenstein" ouvre le bal des horreurs avec une intro lugubre et une pesanteur rassurante. Adieu les mièvreries, et bonjour le rock épais.

"Sick Bubble Gum" fait office de single : un morceau entraînant mais plutôt anecdotique.

"What ?", par contre, étonne quelque peu avec son côté rock garage pas désagréable.

Le trio "Mars needs women"," Werewolf, baby !" et "Virgin wich" tape dans le bon voire le très bon pour ce dernier, sinistre à souhait.

Ces morceaux de haute tenue sont rejoints par "Cease to exist" mais surtout "Werewolf women of the SS". Ce titre est directement suscité par la fausse bande-annonce tournée par Zombie pour les délires Grindhouse du duo Tarantino/Rodriguez. Une très bonne compo, rythmée, nantie d'un refrain imparable et d'un solo inventif.

Au rayon des pas désagréables mais pas indispensables, on compte "Death and destiny in the Dream Factory" et "Burn".

L'album s'achève sur une tentative d'innovation manquée : "The Man who Laugh", inspiré du film de 1928 lui-même très librement inspiré du roman de Victor Hugo et ayant influencé Bob Kane pour la création du Joker. L'ajout d'une section de cordes donne une dimension très agréable de B.O. au morceau mais ce dernier se retrouve plombé par un solo de batterie de plus de 4 minutes. Un hommage avoué du Zombie au rock progressif des 70's. Un coup d'épée dans l'eau pour moi.

 

Sans surprise véritable mais avec une efficacité roublarde, Rob Zombie a pondu un album qui ravira tous les Cannibales Mutants des collines, les Robots Tueurs des planètes interdites et les Louves-Garous de stalag échappés de la Quatrième Dimension.

 


 

photo de Crom-Cruach
le 05/04/2013

2 COMMENTAIRES

Carcinos

Carcinos le 05/04/2013 à 11:04:46

C'est vrai qu'au Hellfest il m'a beaucoup déçu

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 05/04/2013 à 17:20:38

Un bon album, plaisir de ré-écouter...


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