Robot Orchestra - Robot Orchestr3

Chronique Vinyle 12" (39:54)

chronique Robot Orchestra - Robot Orchestr3

Le nouvel album des rochelais risque d'en surprendre plus d'un. Ceux qui s'étaient – vite fait – fait l'oreille sur leur Disorder in Colours assez rêche et ...Now we can walk nettement plus affirmé. Certains vont y perdre leur latin et plus que probablement tous points de repères.

Pour les aventureux, Robot Orchestr3 offre de belles perspectives.

 

À l'époque de Disorder un Colours, j'étais de ceux qui imaginer que le duo était là pour un tour de pistes avant de reprendre des chemins bien séparés. Nous sommes en 2009 et 5 ans plus tard, ce n'est plus le même groupe qui délivre cet album. Certes, le line-up s'est renforcé et il n'est pas avare en collaboration notamment sur le présent ouvrage. Il y'a bien plus que cela, Robot Orchestra opte pour le changement et nous le démontre.

 

« Invisible smoke » en introduction nous rejoue une version détournée du « We will fall » des Stooges (1969). Ou comment l'Iguane et ses potes jamment avec Michaël Gira et ses Swans... Ambiance. Après une telle entrée en matière, « Crossroads » nous ramène chez Godspeed You ! Black Emperor, et l'on mesure la pleine harmonie des voix, l'importance des silences et des écoutes attentives lorsque ces bonhommes se retrouvent dans leur local de répète ! En deux titres, on tutoie le magistral. « Gasoline » avec la collaboration de Luis Francesco Arena au chant, rapproche le propos des poperies made in Belgium, on y croise dEUS et My Little Cheap Dictaphone (ndla : pas envie de soulever un problème communautaire quand ça chante en anglais). En 3 titres, Robot Orchestra dirige l'auditeur vers son univers actuel. De Pink Floyd à Slint...

Ces registres que l'on va retrouver tout au long des 40 minutes que dure l'album.

«Sunday Hangover » et « So many battles » rapprochent le groupe de sa première vie, sans saturations outrancières mais avec une énergie et un groove post-punk du meilleur effet. Les arrangements judicieux habillent davantage leur énergie sèche précédemment citée. Pour ces morceaux plus nerveux, on ressent quand même une baisse de régime par rapport à la triplette d'ouverture. « Pendule » est une composition qui se cherche, à nouveau, toute la finesse des arrangements, la parcimonie placée montre des musiciens en pleine possession de leur art et prêt à passer un cap. En terminus, « Edifices » chanté en français clôt une démonstration nette de leur évolution, ils jouent la rencontre hypothétique entre L'Homme Puma et Ending Satellites !
Robot Orchestra est paré de nombreux atouts pour gravir des marches avec cette album collégial dans sa forme et finalement synthétique dans son fond.

photo de Eric D-Toorop
le 10/09/2014

2 COMMENTAIRES

pidji

pidji le 10/09/2014 à 14:16:48

"invisible smoke" est vraiment excellent.
Après, j'ai un peu de mal à tenir sur la longueur. Mais ça reste bon.

R.Savary

R.Savary le 10/09/2014 à 22:58:13

effectivement il y a de bien belles choses dans cet album !

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