Skarhead - Drugs, Music and Sex

Chronique CD album (37:57)

chronique Skarhead - Drugs, Music and Sex

Danny Diablo est de retour aux affaires pour la 6ième cavalcade du combo thug-core le plus –catchy- du côté de Jackson Heights, New-York. A vrai dire, Drugs, Music and Sex est le deuxième vrai LP depuis l’énorme Kings at Crime qui déboulait en 1999. 10 ans donc, avant de subir en grand format, une nouvelle déferlante Disney-Core fort remontée. C’est l’impression qui traîne à la première écoute de ce skeud ultra-vitaminé.  Le genre Hardcore avec des plans Metal et des refrainspunkoïdes a rarement fait dans la dentelle, les aficionados ne comprendraient pas d’ailleurs. Le Hardcore des Bad Brains ou de Minor Threat était une vive réaction à l’enlisement musical du début des 80’s. Une dizaine d’années plus tard, on l’a rendu plus fort, plus musclé, plus dur aussi, un chouia moins rapide ou carrément down-tempo (sic !). Les salles de muscul et leurs suppléments protéinés sont devenus légion, les hamburgers ont remplacés le tofu, oui le tout est devenu plus gras. On se souviendra de la charge –populaire- des 90’s en Europe, notamment en Belgique ou le genre a éclaté. Note de l’auteur : Notamment via Genet Records ou Good Life Recordings basés à quelques kilomètres de chez moi !

 

A bientôt 35 ans, Dan Singer (Danny Diablo) peut se targuer d’avoir déjà eu une vie bien remplie, chahutée. Poignardé lors d’un règlement de compte en 1993, accusé d’une tentative de meurtre en 1998, il s’investit dans la scène pour en sortir le terrifiant Kings at Crime qui fera la renommée du groupe. Artiste Hip-Hop, graffeur (sous le pseudonyme de Lord Ezec), tatoueur, il se consacre durant la décennie écoulée à monter sa marque de fringues et dessine des modèles. Il devient un parfait businessman ami des –stars- comme Everlast, Tim Armstrong, Skinhead Rob ou Danny Boy -House of Pain- . Il sort un pur album hip-hop à l’ancienne en 2008. Bon sang, mais qu’est-ce qui le pousse à retourner au charbon ?

 

2009. Drugs, Music and Sex en echo à leur EP  Drugs, Money and Music qui sortait en 1995  et plus qu’un retour au sources passéistes, l’opus est agrémenté de riffs Metal bien sentis et d’une structure Hip-Hop latente qui éclate ici et là « DMS » , « Evil Woman » avec une intro à la basse presque funky ( !), « P.S.P », le terrible « Blood Wars », le terminus « Street Life ». Rassurez-vous le tout est bien trempé dans le Hardcore pur jus et la présence de Eddie Leeway, Fred Cricien, James et Armand de Sick Of It All enfonce le clou, durement. Production mastoc, riffs ultra efficaces et carrés, batterie vitaminée, basse typique D,M and S est un bien digne successeur dans le genre. « Fuck the Scene » qui ouvre les hostilités entrera à coup sûr dans le cercle fermé des sing-a-longs efficaces et roboratives comme a pu en écrire SOIA justement ou encore 25taLife.

Bel album au goût du passé qui ravira les amateurs.

photo de Eric D-Toorop
le 21/12/2010

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