Sna-Fu - SNA-FU

Chronique Maxi-cd / EP (23:10)

chronique Sna-Fu - SNA-FU
Il est de ces concerts où l'on se dit que les 1ères parties peuvent nous faire nous impatienter très rapidement de ne voir arriver la tête d'affiche, et il est de ces 'autres' concerts où l'on se dit qu'on est tombé sur quelque chose de très prometteur. C'est plutôt au deuxième cas de figure que correspond SNA-FU car, une fois n'est pas coutume, c'est sur scène et ouvrant pour les géniaux THE BLED que j'ai découvert ce jeune (formé seulement courant 2000) combo parisien très prometteur (merde! Je l'ai déjà dit? Bah c'est qu'ils le sont excessivement ...) Et, quand on a apprécié un set comme celui de SNA-FU, tôt ou tard il faut bien se confronter à l'épreuve du « qu'est-ce qu'ils n'ont fait les p'tits gars en studio? »; ce que je vais faire de ce pas....

Et on ouvre la boîte de pandore ('Pandora's box') avec plaisir, en se mettant face à l'évidence: le live n'est pas trompeur du tout!! SNA-FU c'est avant tout de l'énergie en barre; bien évidemment on sent comme un petit air de fjörd suèdois aux relents REFUSEDiens. L'ex-groupe étant clairement cité comme influence par nos jeunes garçons, ne nous étonnons pas qu'ils en aient extrait la substantifique moelle pour alimenter leur propre musique. 'The Talala' démarre de manière beaucoup plus punk et violente (rythme plus rapide) que la 1ère qui officiait plus dans un wok'n'woll' bien couillu, le live me revient tout de suite en tête et c'est avec plaisir que je dandeline ma petite tête. 'Earthquake' dénote un peu par rapport aux deux titres précédents par son côté beaucoup plus sombre dans les riffs, on commencait tout juste à s'habituer au riffs énergiques mais plutôts « lumineux » désservis auparavant tandis que celui-ci est beaucoup plus glauque. Des nuances d'autant plus appréciable dans un style qui ne fait généralement pas dans l'hétérogénéité des compos. 'Roots of a future' nous ramène au côté punk rock'n'roll (je ne dirais pas hardcore'n'roll, cette appellation convenant mieux, selon moi, aux groupes tels que EVERYTIME I DIE) qui est tout de même le noyau de SNA-FU. 'The Rift' me ramène aux meilleures heures du Rock'n'roll extrême tel que le déclinait le fabulaeux « the shape of punk to come » de - toujours, et désolé mais bon - REFUSED; on a envie de sauter partout comme un ado et de renverser tous ses meubles, c'est génial. Et ce n'est pas 'King' qui viendra contredire tout ce qui a été dit précédemment, on prend méchamment son pied à écouter ce disque! Et ils sont encore meilleurs sue scène les bougres, dites-vous bien cela, vous qui les écoutez peut-être pour la 1ère fois...

Une belle réussite donc que cette première mouture des SNA-FU en ce maxi. On y retrouve tout ce qui peut faire la joie de l'amateur lambda de punk rock ou hardcore; ça transpire des litres de sueur, ça pèse des tonnes de décibels et ça mesure des mètres de sauts multidirectionnels. Les compos étant bien évidemment tout sauf simplissimes et légères et bénéficiant d'une prod plus qu'honorable pour un coup d'essai. Souhaitons donc en cette nouvelle année un bon vent aux SNA-FU et qu'il les emmène sur toutes les scènes de France et de Navarre...
photo de Mat(taw)
le 03/01/2006

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