Tanren - The underlying truth

Chronique CD album (16:00)

chronique Tanren - The underlying truth

Il y a des choses qui font mal.
Une infection urinaire, regarder "Touche pas à mon poste", souhaiter une bonne année aux voisins de bureau.
Mais s'il en est une vraiment pénible : ne pas être sympa avec un groupe qui sort son premier EP.

Courageux, Tanren réclame une chronique sur COREandCO. Lorsque c'est gentillement demandé, on ne dit jamais non.
Malheureusement, nous avons une parole, nous la tenons... Et voilà : un petit 6/10.

Un esprit chafouin m'a conseillé de finir mes chros par le positif, sans doute parce que vos mémoires de poisson rouge ne retiennent pas tout ce qui se dit avant. Alors je vais vous dire tout de suite ce qui m'a fait tiquer sur cet EP.
 

Enervé, vivant, Tanren sort un EP rythmé.
Punk-hardcore avec une double voix.
Si le timbre du gueulard est  très classique, le second est extrêmement nasillard avec des relents..."japonisants" ! On se croirait parfois dans le générique d'un anime. 
Affaire de goût donc, derrière ce doublé vocal classique...qui ne facilite pas la compréhension des paroles.
Cet EP est plutôt bavard, et ça peut-être intéressant, mais difficile de broquer la moindre parole, y compris pour un anglophone averti. Les mots sont "bouchés", mangés.
 

Il y a d'autres aspects bancals...qui appellent à un peu d'optimisme tout de même.
Dans ce gros quart d'heure énergique, il y a des structures classiques, encore, mais des choix judicieux qui mettent en valeur le rythme.
On avance donc dans l'EP assez rapidement, et les multiples écoutes lâchent des détails.

Parce qu'il faut s'y retrouver avec ce son...qui manque de clarté. A l'heure où les autoprods sont impressionnantes de propreté, à l'heure où les petits groupes peuvent avoir un son qui concurrence les plus gros, on a tendance à mettre (sans doute à tort) de côté les sorties qui ne nous mettent pas dans un confort auditif.
C'est injuste, une question de moyens financiers sans doute, une volonté artistique peut-être, mais les (mes) oreilles sont devenues feinéantes avec la modernité.

La batterie claque un peu "dans le vide", ce qui correspond bien au genre, mais ce n'est pas bien mis en valeur, ça "croque" sur les autres instruments.
Le son n'est pas équilibré, la guitare fait un peu cheap, même si certaines idées ne sont pas mauvaises.

Les compos dans leur ensemble sont agréables, et tentent d'avoir même un petit côté "épique" assez rare dans un genre qui torche un morceau en 3'30 maxi.

Là où la perf' est vraiment sympa, c'est qu'il ne s'agit pas vraiment d'un groupe.

Cet EP est l'oeuvre d'un Rémi Bricka du punk. Un certain Vincent qui jouait dans Kesshin, groupe qui a pu bâtir sa notoriété sur les musiques d'un épisode de Splinter Cell (remember "Fuck Mexico!") il y a quelques années.
On comprend alors rapidement les influences très punk US (d'où la batterie), le one-man-band explique aussi le son DIY.

Il y a donc des choses à améliorer au-delà de mes considérations personnelles et subjectives.
Le parisien était peut-être un peu trop pressé de sortir cet EP qui mérite un son plus moderne, au moins plus équilibré. Quelques réécoutes, quelques retouches, auraient corrigé de bonnes compos mal habillées.
La faute peut-être à une démarche pressée, rouillée, et solitaire que ma critique ne doit pas ébranler.
Le mieux restera bien sûr pour vous de tout écouter.

photo de Tookie
le 03/03/2015

1 COMMENTAIRE

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 03/03/2015 à 12:35:47

ça commençait canon mais le second chant fout en l'air une bonne partie du bouzin.

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