The Hellfreaks - Hell, sweet hell

Chronique CD album

chronique The Hellfreaks - Hell, sweet hell

 Ce n'est pas un secret de dire que la scène Psycho est une particularité très européenne.

En effet, même si des groupes de qualité comme Sick Sick Sinners, The Coffin Draggers ou Gutter Demons, pour ne citer qu'eux, nous viennent de l'autre côté de l'océan Atlantique, le continent américain fait office de suiveur dans ce mouvement.

 

The Hellfreaks est donc originaire de Hongrie, de Budapest plus précisément. A l'origine le groupe naît sous le nom de Los Tiki Torpedoes en 2007 et pratiquait un Psycho-surf plutôt anecdotique. En 2009, Yoda Surfer (qui a quitté le groupe à ce jour) et Shakey Sue décident de faire muter leur groupe en un réel combo psycho. Une fois un batteur et un contrebassiste trouvés, le line up est vite complété par Cherry Blossom, une danseuse burlesque carrossée comme une Mercury 1950.

 

En 2010 sort l'album concerné ici et rapidement le succès est au rendez-vous, permettant ainsi aux jeunes Hongrois de parcourir les scènes d'Europe et de faire distribuer leur galette aux États-Unis par le label Interpunk.

Ce succès n'est pas dû à un simple hasard. Tout d'abord, The Hellfreaks propose un Psycho très bien produit et remarquablement exécuté. Des morceaux véloces et simples respectant les codes du genre à la lettre avec juste ce qu'il faut de fantaisie dans le jeu de Yoda pour accrocher l'oreille.

La contrebasse n'est pas en reste avec un son sec et claquant. The Hellfreaks alignent les compos à la vitesse de la lumière et c'est peut-être là leur seul défaut. Assurément, ménager des plages plus lentes, en plus de la balade" Queen Of The Psycho Scene", aurait permis à Shakey de démontrer tous ses talents de chanteuse.

Car la deuxième raison du succès du groupe tient en la présence de leur front woman.

En effet, dans la scène Psycho, les gangs comprenant une minette derrière le micro se comptent sur les doigts d'un lépreux sociopathe échappé de l'asile d'Arkham. Et encore, quand le style pratiqué n'est pas trop acidulé à l'instar de The Creepshow.

Ensuite, la demoiselle est une véritable bombe anatomique sexy en diable. Et comme les Psychos sont très friands de ce genre de pin-up de l'Enfer, ce fait est parfaitement raccord avec la scène.

Mais comme nous ne sommes pas dans un vulgaire groupe de Metal basant son succès uniquement sur la plastique de sa chanteuse, la belle aurait fait long feu si elle ne possédait pas une voix très particulière. Haut perché, nerveux et fatalement rock'n'roll, le timbre de Shakey Sue lui permet ainsi de débiter ses textes, comme un boucher anthropophage des babas cools rencontrés au fin fond du Texas. Une sorte de Betty Boop sous acide donnant sa saveur particulière et sa personnalité au Psycho des Hongrois.

Croque mitaine, chat mort-vivant et autre don Juan infectant ses conquêtes par ses baisers font partie du bestiaire forcément comique et morbide de cette petite perle de galette.

 

Les Hongrois ont su confirmer cette excellente première impression, avec leur second album sorti fin 2012, Circus Of Shame, plus équilibré et plus varié.

photo de Crom-Cruach
le 13/05/2013

2 COMMENTAIRES

Jull

Jull le 13/05/2013 à 11:27:49

La pochette est immonde en tous cas

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 13/05/2013 à 17:46:58

Peu importe le flacon pourvu qu'on aie l'ivresse. :)))

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