The Morning After - You can't hurt steel
Chronique CD album (47)

- Style
Heavy-Metal Juvénile - Label(s)
Rising Records - Date de sortie
6 juillet 2009 - Lieu d'enregistrement Essex, Londres, Angleterre
écouter "You Can't Hurt Steel"
La musique c’est une histoire de goût personnel, lui –même lié à la culture propre de l’individu. La musique commence généralement par la représentation que l’on peut s’en faire et en matière de représentation, la pochette, nous sommes bien servis ! Attardons-nous si vous le voulez bien sur l’artwork qui accompagne ce premier effort. Non, il ne s’agit pas d’une compilation « Rock pour Synthés » chères à la fin des années quatre-vingt. Cela se veut donc futuriste avec un certain goût pour les couleurs, patriote aussi la bannière de la croix Saint-Georges flottant au loin sur un paysage dévasté. Note. Paysage futuriste de toute façons, si l’on tient compte de la forme peu idoine des gratte-ciels. Surplombant le tout un gamin bionique exhibe un ghettoblaster. La police d’écriture piquée chez Viacom (boîte de prod de séries B dans les années 80) complète l’œuvre sobrement intitulée – Tu ne peux pas blesser l’acier !-
Je vous présente mes excuses, il faut que je reprenne mon souffle après la crise de rires qui a bien failli me terrasser. Hum… dirigeons nous au rayon musique donc.
Techniquement fort réussi l’album côtoie de loin Monsieur Glam et tente de piquer des bières pour les refourguer à Monsieur Blackdeath. En route, du bar jusqu’au salon sombre ou le seigneur caresse négligemment une lilith lascive, ils croisent le bon père Jovi qui va leur faire la morale.
1) Que font-ils dans cet endroit de débauche ?
2) La bière c’est pas bon pour les gamins
3) Il souhaite les inviter le lendemain à 16h pour l’accompagner sur scène à la salle municipale.
4) Il faudra bien qu’ils enlèvent leurs décalcomanies.
N’en pouvant plus, les frères Bude (un signe) engloutissent leurs 2 verres chacun pendant que Sam et Phil jettent les leurs à la tête du père Jovi. S’ensuit un déboulé des cerbères de la porte d’entrée Heavy et Metal qui virent manu-militari les jeunes effrontés… et d’abord qui leur a permis de rentrer !
Si You can’t hurt steel impressionne c’est par la technicité des compositions, sans rires, qui donne un résultat assez impressionnant pour l’âge des protagonistes (à peine la vingtaine). Ils ont dû passer un bon paquet d’heures, le nez plongé, dans les collections paternelles pour pouvoir retranscrire une période qu’ils n’ont pas connus. Avec une vraie volonté d’aller errer dans les travées du Death le plus glauque, de croiser le fer avec le Black le plus déliquescent, ils se prennent pourtant les converses dans un heavy metal glam totalement surfait. A nouveau, sans les brillants numéros d’équilibriste en qualité de musiciens et de vocalistes, l’affaire à tout du pur fiasco. Brillant autant que hors propos ce premier disque est original dans sa conception et le choc des cultures qu’il nous propose. Intriguant, savoureux et franchement drôle.
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