These Monsters - Call Me Dragon

Chronique CD album (38:30)

chronique These Monsters - Call Me Dragon

On a failli passer à côté. Bon, ce ne serait pas la première fois et convenons-en: 'y a pas mort d’homme. Sauf que là, nous avons eu des signes annonciateurs, notamment avec la dernière sortie en date d’Humanfly, Darker Later. Ça tombe pile avec les quarante ans du Paranoïd, oui il se passe bien quelque chose à Leeds. Ne comptez pas sur moi pour verser dans le surnaturel, je ne crois pas au hasard. A nouveau c’est le label Brew Records (quel stupide nom !) qui est mis à l’honneur. C’est qu’entre tous les post qui parlent de post-machin, les anglais tirent leur épingle du jeu en proposant des groupes qui mêlent classicisme et couleurs chamarrées.

 

These Monsters  verse dans le rock progressif en injectant une solide dose de digressions bruitistes, typées noise et une espèce de groove blanc racé très addictif. Call me Dragon, en ce sens, fait feu de tout bois. On sent les anglais respectueux et concernés par l’aspect « historique » de la musique. En contrepoids, ils se lâchent sur l’artwork ; c’est le batteur Tommy Davidson qui s’en charge, et surtout sur les parties cuivrées ensoleillées qui parcourent tout le disque. Par moment, nous ne sommes pas loin de l’hommage religieux à King Crimson. Les parties vocales chiches, cinquième instrument du combo, appuient çà et là des mélodies bien construites.  

Le groupe démarre modestement en 2005. 2 EP et une participation sur une kyrielle de compilations. Ils arrivent à maturité avec ce premier album complet. Nous sommes loin de la laborieuse séance de travail. Le quartet de Leeds délivre une musique intéressante qui demande de l’attention sur support et doit bien se faire sentir dans la sueur des scènes, à l’instar de leurs potes de That Fucking tank. Call me Dragon est à ranger sur votre étagère entre le Blackjazz de Shining (Nor) et l’album éponyme d’Acid Tiger.

 

Arrêtons- nous un instant sur Brew Records, qui pense global en agissant local, tant les dernières sorties sont plus pertinentes les unes que les autres. A ce sujet, ruez-vous sur le fringuant trio Castrovalva.

photo de Eric D-Toorop
le 24/10/2011

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