Totally Unicorn - High Spirits//Low Life

Chronique CD album (37:11)

chronique Totally Unicorn - High Spirits//Low Life

Je vous avais déjà dit tout le bien que je pensais du précédent album de Totally Unicorn, Sorry, dans une précédente chronique, ne perdez d’ailleurs pas votre temps à la lire et filez directement écouter ce fabuleux disque pour rattraper votre retard. Cette chronique ne va pas contredire la précédente, bien au contraire. Les australiens confirment de fort belle manière et élargissent les horizons de leur hardcore / noise-rock incendiaire et entraînant dont vous irez scander les refrains à l’unisson, bras dessus bras dessous avec leur chanteur Drew Gardner dès la première écoute. 

Totally Unicorn ne renie pas encore totalement ses racines tirées du hardcore chaotique mais les exhibe avec parcimonie, donne certes quelques coups de boutoirs bien sentis, dessine bien quelques riffs heurtés, quelques mesures impaires et fait un joli clin d’oeil à Botch sur l’introduction de "Tinfoil Hat", mais ne recourt pas au matraque systématique et à l’étalage technique vaniteux. Alors quoi, Totally Unicorn serait devenu trop sage, mou, consensuel, voterait au centre et carburerait à la bière tiède ? Raté. Sans jamais se prendre au sérieux, les licornes balancent neuf titres accrocheurs, à l’énergie débraillée que les amateurs de Pissed Jeans ne dédaigneraient pas. Pas de temps mort ni d’expérimentation inutile, High Spirits // Low Life, ce sont des tubes imparables, des taquets distribués dans tous les sens, des explosions de colère, des riffs tendus qui passent à l’acide vos derniers neurones - "Weekday Warrior" -, tout ça joué pied au plancher avec un enthousiasme débordant et délirant. 

 

Par dessus tout, Drew Gardner est intarissable, il s’égosille, hurle ses textes loufoques - "Tinfoil Hat" se paie dans les grandes largeurs les complotistes de tous horizons -, et n’a pas franchement l’intention de la fermer. Aucun signe de relâchement en vue, les titres s'enchaînent sans véritable pause pour reprendre son souffle, sauf peut-être dans la deuxième partie de la chanson-titre en deux partie "High Spirits // Low Life", mais c’est pour mieux vous faire ressentir une petite boule au fond de la gorge. En 2022 et même à l’aube d’une huitième vague de covid, vous ne trouverez rien de plus contagieux que ces refrains beuglés à cent à l’heure, ces choeurs virils - mais pas toxiques - braillés à s’en retourner les poumons et ce superbe élan vital qui ne faiblit pas une seule seconde. 

 

 

photo de Marc
le 19/10/2022

2 COMMENTAIRES

Nicoscope

Nicoscope le 20/10/2022 à 11:07:05

Yep, disque excellent de bout en bout ! 

Dams

Dams le 21/10/2022 à 11:09:09

Excellente découverte, qui par moment me fait penser à Helmet...

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