Triste - Scapegoats

Avec un tel blase, on s’attendrait à esgourder un groupe de Black Dépressif canadien des copains.

Mais il n’en est rien.

Le quatuor dont on cause ici fait une toute autre forme de musique.

Il faut bien donner des indices aux respectés lecteurs quand vous êtes un pauvre chroniqueur. Alors, j’en donnerai un gros si vous faites bien attention à ce qui va suivre.

Bien ambiancé par une pochette apocalyptique, on se dit qu’on va logiquement dérouiller.

Oh, on ne va pas se fouler à décortiquer des compos faisant passer Vastum pour de joyeux drilles.

Les gars sont de redoutables élèves des maîtres cachés ici, sur le champ de bataille dystopique.

Terrassant, l’album l’est donc tout le temps, causant des horreurs bien réelles de notre monde.

Tétanisantes, la guitare et la rythmique accélèrent rarement pour renforcer la peur sous-jacente.

Hors malgré la lourdeur proverbiale, on ne s’ennuie pas une seule seconde au milieu du charnier.

Rien ne barbouille l’estomac, grâce à des breaks finalement assez féconds.

Ok, on peut aussi voir un peu de déprime sur un interlude, court, heureusement.

War, Nuclear et War encore par derrière. Avec de la misère. Je vous en rajoute un peu ?

Et oui, Triste transpire cette fin du monde que les collapsologues appellent de tous leurs vœux. 

Rôôôtt !

Crom-Cruach

le 10/05/2024