Ura - Ura

Chronique mp3

chronique Ura - Ura

La scène espagnole est connue pour avoir un son particulier, entre furie furieuse et souvent une mélancolie sous-jacente.

 

Le jeune groupe, en provenance de Bilbao, que constitue Ura, ne déroge pas à cette règle.

La formation naît en 2009 avec comme premier nom R209 (un blase issu d'un bouquin sur la libération animale). Végétariens et végétaliens, adeptes du DIY, férocement contre toutes formes de discrimination, sympathisants des squats en tant que lieux de rencontres et d'échanges, les Basques remplissent le cahier décharge du groupe D-Crust, sur le fond.

Mais musicalement, Ura sait varier les plaisirs.

 

En premier lieu, c'est une tristesse un peu menaçante qui nous accueille, en guise d'introduction de ce Ep. Mais revenez, ne fuyez pas ! C'est mieux après !!

 

Car dès la seconde piste, les Enfers se déchaînent, avec des riffs couillus et une rythmique D-beat de bon aloi. La routine quoi...

En fait oui et non car c'est sans compter sur le chant dynamitant les morceaux. Victoria, la brailleuse en chef s'arrache en effet les cordes vocales avec une sincérité suant du moindres de ses cris. Des rugissements passionnés, vices et râles

Ura ne sacrifie pas pourtant au tout à fond les ballons (de rouge pas de foot) en ménageant des breaks mélodiques, à l'Espagnol, me permettrai-je. Je ne suis pas un aficionado de l'exercice mais force est de constater que ça tient rudement bien la route.

 

Ralentissements, menés par un batteur très efficace, sauvagerie vengeresse, arpèges lugubres, pesanteur presque doomesque, chœurs masculins écorchés, "La Raiz" possèdent tous les ingrédients d'un Crust moderne passionnant.

La lenteur baignée d'amertume se retrouve pendant la majeure partie du quatrième titre avant que la machine s'emballe pour briser la monotonie d'une piste que j'aurai zappé, vite fait, dans le cas contraire.

Le dernier morceau de la galette dépasse tout juste les huit minutes et c'est encore le chant de la donzelle qui le rend intéressant, sans se décrocher la mâchoire d'un bâillement méprisant.

 

Alors, à l'écoute de cette bombinette, je n'ai plus qu'à ajouter : Hip hip hip Ura.

photo de Crom-Cruach
le 07/10/2014

1 COMMENTAIRE

Pingouins

Pingouins le 18/09/2021 à 21:18:30

Ah ben en le retrouvant dans mes vinyles je me suis demandé s'il avait déjà été chroniqué en ces pages. J'ai ma réponse :)

J'ai toujours beaucoup aimé, plus que Hyena qui a fait suite.

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