Vredehammer - God Slayer
Chronique CD album (38:42)
- Style
Black Death - Label(s)
Indie Recordings - Date de sortie
24 mai 2024 - écouter via bandcamp
Apparemment, le one-man band norvégien Vredehammer aurait commencé comme une blague en 2010.
Je ne saisit pas trop où réside la gaudriole dans ce quatrième album, perso. Car avec sa pochette magnifiquement kitch, God Slayer est un monstre.
Entendons-nous bien sur le fait que le Black mâtiné de Death (ou vice versa) n’est pas ma tasse de houblon. Je picore le genre avec des groupe comme Necrophobic et quelques Behemoth mais ma culture en la matière est réduite à la portion congrue.
Alors, la surprise fut d’autant plus grande car elle se cacha derrière un intro bien trop contemporaine à mon goût.
… Sourire moqueur devant cet instru cyber-ténébreuse, doigt sur la touche « Bye Bye Pussy» et un riff de maboule déboule soutenu par une rythmique, qui, en faisant confiance à ma vieille oreille toute bousillée, est partie pour faire mal. Court break thrash, chant lent, dominateur et articulé, "From The Abyss" varie les vices et le plaisirs avec un sens de l’immersion qui bluffe pas mal sa race.
Ok, j’ai niqué le suspens car la paire formée Per Frank Vala et le batteur Nils “Dominator” Fjellström (Odium, ex-Aeon, ex-Dark Funeral, ex-Nordjevel) construit ici une machine à broyer la gentillesse et la félicité.
L’équilibre fragile entre vitesse exubérante, ambiance oppressante et mélodie efficace, se trouve alors touiller dans un gros chaudron de mauvaises ondes. Aiguisé comme une lame, pointu comme une couteau, chauffé comme une flamme et puissant comme un fusil d’assaut, chaque riff pondu par le père Per fait mouche à bout portant et ne fait pas dans le Pers mais plutôt dans le noir profond.
Une petit ombre se glisse toutefois dans le tableau : le chant se montre un poil redondant. C’est particulièrement flagrant sur le titre éponyme où il se fait peu attrayant dans ses gimmicks.
"The Joker" se montre cependant d’une vicieuse et tortueuse sauvagerie alors que le black thrash du titre éponyme gronde en de vilaines ondes chtoniennes. Je pourrais faire un track by track car tous les morceaux se différencient les uns des autres malgré un tout totalement cohérent. Ici se démarque, pour moi, le furibard et glacial "Blood Of The Wolves" ou encore un "Obliterator" courant ventre à terre et le fiel aux babines comme un chien de guerre fugacement slayerien.
Concassé en moins de 40 minutes, groovy et puissant, l’album de Per ne fait que peu d’impairs.
1 COMMENTAIRE
Aldorus Berthier le 22/11/2024 à 09:17:19
Autant dire que Nils et Per forment une belle paire dans un album ou rien ne se perd (sétoikakomenC)
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