Watter - This World

Chronique CD album (53:08)

chronique Watter - This World

Très très belle surprise que ce premier album d’un groupe que je ne connaissais ni de Thor ni de Bertha.

Après nous avoir laissé naviguer dès l'ouverture aux portes du rock psyché en version « laid back - savoure tes psychotropes » (comme The Warlocks ?) nous emmenant aux frontières du dub et sous couvert d’intro et passages « laisse défiler le paysage » (Earth ?), ils durcissent et élargissent ensuite le propos, faussent les pistes et ce que l'on pensait être un ligne droite se transforme en labyrinthe. Bad trip ? C’est un peu ça si on appréhende cet album de la mauvaise façon.

 

Après ce début (les trois premiers titres) ils savent reposer l’ambiance (Migala), orchestration multi-instruments à l’appui, ils continuent de brouiller les pistes d’un (a)plomb couleur basses massives, et on ne sait plus vraiment si cette rythmique lourde comme un OM provient d’un instrument ou d’une machine. Oui, électro, post rock, rock psyché, doom, dub, ici tout ça n’a plus aucun sens, Watter détourne les codes et se les réapproprient pour nous proposer une musique trans-genres qui pourrait satisfaire de nombreux exigeants provenant de toutes ces scènes. Oui, à l’instar des stupéfiants qui les unissent déjà, la musique de Watter à tout autant de quoi fédérer. Féderer tout en surprise. Oui, à l'instar des stupéfiants, quand on écoute This World on décolle.

Ce sera avec, encore, une classe magistrale, qu’ils se permettent de conclure cet album (cette démonstration ?),  au piano et avec un jeu de guitare (son clair et arpèges au menu) qui aurait tout autant sa place dans un album de folk intimiste (ou de Wilco / Jeff Tweedy ?).

 

Oui je sais ce n’est pas très fair-play de ma part de vous gâcher les nombreuses surprises qu’offre cet album, mais, franchement, il ne fallait pas attendre de lire la dernière ligne de cette -courte-chronique pour aller se jeter à l’écouter. Alors maintenant vous y êtes, enjoy and relax.

 

Ps : Bon les gars de Watter ne viennent pas de nulle part puisque il s’agit de Zak Riles (Grails), Britt Waldorf (Slint & Evergreen) et de Tyler Trotter (producteur et lié à Grails). Ceci explique donc cela !

photo de R.Savary
le 25/07/2014

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